Le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), dans le cadre du projet OMS/TDR pour l’initiative de recherche, organise en ce moment un atelier de création d’un Réseau interinstitutionnel d’appui à la recherche par les femmes.
La rencontre s’est ouverte hier, dans la salle de réunion du Programme, en présence du représentant du PNLP, Seydou Fomba, de la présidente du Réseau, Mme Sangaré Ténin Aoua Thiero, et de nombreux participants.
L’initiative entend développer le concept pour promouvoir le plan de carrière des femmes impliquées dans la recherche dans le domaine des maladies infectieuses liées à la pauvreté. L’atelier de trois jours permettra de définir le mode d’organisation, de fonctionnement et de financement du Réseau, de proposer un plan d’action sur cinq ans et d’identifier une institution chargée de la coordination des activités du Réseau.
Les initiateurs du Réseau sont partis du constat que l’un des préjudices du genre est que la femme a pour responsabilité de prendre soin de la famille. Cette situation affecte l’évolution de la carrière des femmes travaillant dans la recherche. Ainsi, dans le domaine de la recherche sur les maladies infectieuses, les femmes scientifiques sont généralement sous-représentées au début de leur carrière par rapport aux hommes de leur promotion.
Parmi les problèmes majeurs limitant la progression de la carrière des femmes dans le domaine de la recherche au Mali, on peut citer les difficultés d’accès à une formation doctorale, le manque de formation continue et de plan de carrière. Il y a aussi les difficultés pour obtenir des financements pour la formation et les projets de recherche.
Face à ce phénomène, le programme spécial lié à la recherche et la formation dans le domaine des maladies tropicales (TDR) a lancé un appel d’offres aux pays à faible revenu, à développer un concept en vue d’améliorer la carrière des femmes impliquées dans la recherche.
Selon Seydou Fomba du PNLP, la question des maladies infectieuses est très importante et constitue un défi majeur pour l’Afrique. « Renforcer la capacité et créer un réseau est un plus pour la recherche au Mali. Il faut donc guider les femmes dans leurs travaux de recherche et d’obtention de financement pour de meilleures conditions de travail et de plan de carrière. Il faut aussi un appui à la recherche en santé aux femmes pour qu’elles puissent développer leur plan de carrière », a précisé Fomba, estimant que les solutions proposées pour être efficaces doivent avoir des effets soutenues et durables. Ces solutions se trouveront grâce à la mise en place du Réseau, a-t-il assuré.

F. NAPHO

source : L Essor