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RECENSEMENT DE LA DIASPORA MALIENNE : Un grand défi de mobilisation

Les opérations de recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) des Maliens de la diaspora constituent un énorme défi pour le gouvernement.

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Les raisons : la réticence de certains par rapport à l’opération, l’insuffisance de moyens techniques à déployer et l’accès difficile des agents dans certaines zones de résidence des Maliens, etc.

Les opérations de Ravec n’ont jamais cessé dans les pays d’accueil des Maliens de la diaspora. Elles se sont déroulées en plusieurs phases et ont repris depuis quelques semaines dans les ambassades, consulats généraux du Mali et avec d’autres centres mobiles qui sillonnent les foyers de travailleurs Maliens dans les pays d’accueil.

Ces opérations, qui doivent  permettre de constituer un fichier central avec attribution d’un numéro unique à chaque Malien, continuent de se butter à certains défis. Les Maliens ne se bousculent pas aux portillons des lieux indiqués pour se faire recenser et les agents n’ont pas souvent les moyens nécessaires pour être dans toutes les zones d’accueil.

« Malgré les efforts du gouvernement malien à travers le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, l’opération peine à être une réussite totale. Cela est dû à plusieurs facteurs », a expliqué un malien résident en France. Il ajoute : « La France compte près d’un millier de foyers de travailleurs maliens, dont plus de 700 foyers à Paris et dans la région Île-de-France, avec des prolongements à Strasbourg, Marseille, Lille, Rennes, Grenoble, Limoges, Le Havre. Ces foyers sont doublés de 184 associations d’entraides destinées à pourvoir aux besoins d’une communauté estimée officiellement à 60.000 familles, auxquelles devraient s’ajouter les Maliens de nationalité française, soit un total officieux de 500.000 Maliens. Donc faire un Ravec en France nécessite une forte mobilisation des agents ».

Selon notre interlocuteur, qui requiert l’anonymat, il y a toujours eu une équipe pour le recensement au Consulat à Paris et dans les zones où il y a une forte colonie malienne. Mais, précise-t-il, les horaires de travail et la distance découragent certains à aller se faire enrôler.

Le constat est le même dans la majorité des pays d’accueil des Maliens. Face à cette situation et compte tenu de l’importance de la carte Nina dans la délivrance des documents administratifs au Mali (pour le renouvellement des passeports, l’établissement des cartes d’identités, etc), le MMEIA poursuit le Ravec avec ses partenaires.

« Nous allons tout mettre en œuvre pour être le plus proche de nos compatriotes afin de réussir cette opération. Le gouvernement a toujours œuvré dans ce sens et nous allons passer à la vitesse supérieure », a promis le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr Abdrahamane Sylla.

Le gouvernement malien procède depuis 2009 au recensement administratif à vocation d’état civil  pour constituer un fichier central biométrique. Les précédents recensements avaient eu lieu en 1976, 1987 et 1998. Selon les premiers résultats de (2009),  la population résidente s’élève à 14, 5 millions d’habitants contre 9, 8 millions habitants en 1998, soit un taux de croissance annuelle moyen de 3,6 %. Les opérations sont actuellement en cours dans les principaux centres à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Sory I. Konaté

 

Source: lesechos

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