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PROCESSUS DE PAIX : Toutes les autorités intérimaires installées, mais…

Comme dans les trois autres régions du Nord, (Kidal, Gao, et Menaka), les autorités intérimaires des régions de Tombouctou et de Taoudeni ont été finalement installées jeudi 20 avril après plusieurs reports. Il s’agira pour ces responsables désignés de contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat et la préparation des futures élections.

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Reportée 4 fois à cause de l’opposition du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), les représentants des nouvelles autorités ont été installés le 20 avril dernier. Le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), après avoir obtenu des postes de conseillers spéciaux au sein du gouvernorat et des postes au sein de la commission DDR a libéré les check-points à l’entrée de la ville des 333 saints.

Aujourd’hui, les 5 régions du nord ont leurs autorités intérimaires. Certaines depuis déjà plus d’un mois, mais le travail peine toujours à démarrer. La préparation des élections, le retour des déplacés et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire sont parmi leurs principales missions assignées à elles.

Dès sa prise de fonction, le nouveau président des autorités intérimaires de Tombouctou Boubacar Ould Hamadi interrogé par Studio Tamani, s’est dit pressé de pouvoir commencer à travailler avec toutes les populations, sans distinction d’ethnies, de religion ou de groupes armés.

Mais déjà d’autres mouvements de contestation ont dénoncé le forcing du CJA et le laxisme des autorités nationales. Le groupe d’auto-défense Ganda Izo a vigoureusement protesté contre son exclusion du processus de mise en œuvre de l’accord. Selon son président joint par nos confrères de Studio Tamani, « cette exclusion est discriminatoire et ne favorise pas le retour de la paix et de la sécurité ».

Selon Mohamed Attayib Sidibé, président du Mouvement Ganda Izo, membre de la Plateforme, cette exclusion des mouvements d’autodéfense ne favorise pas le retour de la paix et la réconciliation. A l’en croire, le Ganda Izo a été superbement exclu dans la mise en place des autorités intérimaires « pas seulement des autorités intérimaires, mais de toutes les structures de suivi et de mise en œuvre du processus de paix. Nous ne sommes pas les seuls à être exclus, il y a aussi le Ganda lassa lizo également membre de la Plateforme. Nous avons l’impression, que les autorités du Mali n’écoutent que ceux qui prennent les armes », a déploré M. Attayib qui a mis en garde le gouvernement à prendre ses responsabilités et à traiter tous les fils du pays sur le même pied d’égalité. « Nous disons aux autorités que tant qu’on ne prend pas au même pied d’égalité tous les citoyens, tous les fils de ce pays, on ne peut prétendre à une paix durable ».

Il faut noter que la mise en place des autorités intérimaires est une des clauses de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. Dans cette lancée l’installation des autorités intérimaires est une bonne chose même si on peut regretter le retard accusé parce qu’au même moment, les populations souffrent par des attaques des djihadistes et la recrudescence de l’insécurité.

Aussi selon des observateurs, l’installation effective des autorités intérimaires permettra à toutes les parties (mouvements armés et gouvernement) de se faire confiance et de voir ensemble, comment définir les modalités de collaboration. Toutes choses qui permettront la définition des priorités et leur mise en œuvre.

Idrissa Sako

 

Source: lesechos

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