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Rebondissement dans l’affaire Djinetigui-Sitan à N’Tomikorobougou

Pour cause d’homosexualité, les musulmans du quartier abandonnent la mosquée… Une plainte introduite auprès du Haut Conseil Islamique, des ministères de la justice, du culte 

La tension reste vive à N’Tomikorobougou où la colère a désormais gagné la mosquée suite à des pratiques sexuelles que les autorités locales auraient encouragées et favorisées au compte de Djinétigui-Sitan.

 Faits divers

 

«Que Djinètigui Sitan quitte notre quartier comme elle a été chassée  par les habitants de l’Hippodrome en CII et Sébénikoro en CIV ! Que les victimes des bavures policières soient remises  dans leurs droits et que les autorités s’assument » …..Ce sont entre autres  décisions prises hier lors d’une rencontre à la Mairie de N’Tomikorobougou par  le  Collectif des jeunes pour le Développement de N’Tomikorobougou sous la houlette de M. Mamadou Diawara dit Bablen.

La rencontre faisait suite à l’affrontement survenu le 28 Avril dernier entre la population de N’Tomikorobougou et les policiers du GMS ; affrontement   qui a d’ailleurs occasionné des blessures et d’importants dégâts matériels suivis de nombreuses interpellations.

Pour rappel,  les populations se sont opposées à certaines pratiques par elles jugées contraires aux mœurs, dont  « Djinètigui Sitan » serait à l’origine. Des tendances, selon les populations, encourageant l’homosexualité, le proxénétisme, la perversion sous toutes ses formes et la consommation de stupéfiants dans le quartier….  Dans la pratique en effet, il n’existe pas de tabous et le sexe joue un grand rôle dans les rites.  A cela s’ajoutent des tapages nocturnes les Lundi et Jeudi jusqu’au delà de 3H du matin.

Aux dires du Président du  Collectif M. Diawara,  «nous avons essayé de la dissuader par rapport à cette attitude. Soit d’arrêter à une certaine heure ou supprimer le micro. Toute chose qu’elle a catégoriquement refusé en affirmant que sa maison l’appartenait et qu’elle était libre de faire ce qu’elle voulait».

Elle fut ainsi interpellée par le Maire de la CIII, M. Abdel Kader Sidibé  qui l’avait sommé d’arrêter et suite à des manœuvres, elle parvint à se procurer une autorisation de ce même maire qui l’a finalement autorisé à reprendre ses activités et avec un rythme plus vivace en son et lumière.

La population ayant fait pression,  Djinètigui Sitan  fut arrêtée  par le commissariat de police du 2èmeArrondissement où elle passa 8 heures avant d’être relâchée.

Finalement c’est le 28 Avril dernier  que les jeunes ont décidé de résoudre définitivement l’équation Djinètigui Sitan. Ils entreprirent de faire une descente chez elle. Mais la police intervint et les manifestants furent sérieusement battus, des domiciles saccagés, des biens volés par des policiers du GMS, sans discernement.

Les victimes sont plus que jamais décidées à porter plainte contre Djinétigui Sitan,  le Commandant du GMS pour coups et blessures volontaires  et  vol ;  contre le Maire Abdel Kader pour complicité et le Juge Seyba Lamine Koné du 9ème Cabinet  au TPI de la  CIII pour abus de pouvoir ( pour avoir détenu arbitrairement deux jeunes nullement impliqués pendant plusieurs jours). Occasion pour les habitants du quartier de rappeler que le même juge faisait partie des magistrats suspendus par le Ministre Mohamed Ali Bathily. Des policiers surnommés Valeri et Lux sont également cités dans cette affaire.

Les musulmans désertent la mosquée

La mosquée de Tomikorobougou est dès lors désertée par les fideles.  Les pratiquants portent de graves accusations sur l’imam qui, au nom de la mosquée et aux dires des populations, a bénéficié des largesses de la « Djinétigui » qui veut littéralement dire «possesseur de Diable». L’imam, précisent les populations  a en effet reçu des promesses de donations et d’exécutions de travaux dans la mosquée de la part de Sitan. Ce rapprochement entre une adepte de Satan et un imam est diversement interprété dans le quartier. A peine si l’on n’accuse pas le leader religieux d’être affilié au réseau  de Djinétigui-Sitan à travers certains membres de sa famille.

Aussi, de vieilles dames fréquentant la mosquée lors des prières collectives du vendredi,  reçoivent souvent des largesses  de la part de Djinétigui – Sitan, à savoir des billets de banque craquant neufs. Bref, les fidèles de N’tomikorobougou estiment que ces pratiques sont contraires à la religion. Raisons pour lesquelles ils ont décidé d’abandonner leur lieu de culte habituel pour celui des quartiers voisins, Badialan et Darsalam.

En tandem avec le Collectif des Jeunes, ils ont d’ores et déjà informé le Président du HCIM Mahamoud Dicko, le Ministre des Affaires Religieuses et du Culte et le Ministre de la Justice afin que des mesures adéquates soient prises en vue d’éviter le pire. Ils sont aujourd’hui déterminés à changer d’Imam.

B.S. Diarra et  Toumani

 

source:la sentinelle

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