En RDC, l’opposition est en colère. Une conférence prévue depuis plus d’une semaine a été annulée par les autorités. Cet événement capital pour l’opposition devait marquer le retour sur la scène politique des partis de l’opposition installés à Lubumbashi. Raymond Muyumba, le doyen de l’opposition au Katanga devait y faire une intervention sur « les questions d’actualités comme le découpage territorial et le calendrier électoral ».
Une décision incompréhensible
Depuis l’interdiction de la conférence, les raisons se bousculent au sein des différents partis de l’opposition qui ne comprennent pas cette décision. Raymond Muyumba qui s’est confié à Anadolu Agency se demande « pourquoi attendre la dernière minute pour interdire la manifestation ? Pour ma part, je n’y voit qu’une intention à savoir celle de nuire à l’opposition ». Selon lui, toutes les conditions étaient réunies afin que la conférence-débat se passe bien. Le porte-parole de l’opposition au Katanga estime pour sa part que, « la crainte des autorités est injustifiée étant donné que l’opposition politique congolaise use de moyens pacifiques pour s’exprimer ».
De son côté, la mairie de la ville a tenu à préciser qu’aucun rassemblement n’est autorisé dans les grandes villes, invoquant une mesure préventive après ce qui s’est passé à Kinshasa avec les activistes sénégalais et burkinabè. A l’occasion du lancement du mouvement social Filimbi, les mouvements Y en marre et Balai citoyen avaient organisé une réunion non autorisée dans la capitale, ce qui a entraîné leur arrestation.
Un climat de tension règne donc en RDC depuis l’arrestation des activistes sénégalais et burkinabè ; ce qui perturbe les activités politiques.
Source: afrik.com