Le Rassemblement des forces acquises au changement, une coalition d’opposants réunis autour d’Etienne Tshisekedi, récuse Edem Kodjo, le facilitateur du dialogue politique désigné par l’Union africaine.

Dans un communiqué signé par M. Tshisekedi, ce regroupement d’opposants reproche à l’ancien Premier ministre togolais d’être proche de la majorité présidentielle en RDC.

Augustin Kabuya, le porte-parole d’Etienne Tshisekedi, accuse Edem Kodjo d’être “partial” et de “rouler” pour la majorité présidentielle congolaise.

Le Rassemblement des forces acquises au changement a fait part de cette prise de position après l’annonce, par Edem Kodjo, du début des travaux préparatoires au dialogue, dès ce 30 juillet.

Pour l’opposition, la convocation des travaux préparatoires au dialogue doit se faire après l’accomplissement d’un certain nombre de préalables.

Il s’agit notamment de la mise en place d’un panel de facilitateurs internationaux et de la libération de tous les prisonniers politiques.

L’opposition estime que la grâce présidentielle accordée à six militants du mouvement citoyen “Lucha” est “insuffisante” pour instaurer le dialogue entre l’opposition et le gouvernement.

André Atundu, un porte-parole de la majorité présidentielle, a qualifié de “surenchère” et de “diversion” la prise de position d’Etienne Tshisekedi et de ses partisans.

Aubin Minaku, l’un des responsables de la coalition au pouvoir, a en revanche réitéré son soutien à Edem Kodjo et a souhaité le démarrage, dès ce 30 juillet, des travaux préparatoires au dialogue.

Ce dialogue annoncé depuis plusieurs mois est censé décrisper la situation politique en RDC et créer les conditions d’une bonne organisation des prochaines élections.

Mais une grande partie des leaders de l’opposition se montre toujours réticente à y participer.

Elle soupçonne le président sortant, Joseph Kabila, de chercher à se maintenir au pouvoir après l’expiration de son second mandat à la fin de cette année.

Source: BBC