Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an le mandat de la Monusco en RDC. A l’initiative de la France, les diplomates ont unanimement approuvé le renforcement du rôle des 16 000 casques bleus déployés dans le pays.
Ils devront assurer la protection des civils congolais et appuyer le processus électoral jusqu’au scrutin prévu le 23 décembre 2018 pour remplacer le président Joseph Kabila. Mais l’ambassadeur congolais a estimé que l’ONU se trompait de priorité.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Pour le Conseil de sécurité, il n’y a pas de débat, la priorité reste la tenue des élections prévues le 23 décembre prochain pour remplacer le président Joseph Kabila et aboutir à une alternance pacifique du pouvoir. Les diplomates restent néanmoins prudents. « La période électorale qui s’ouvre est cruciale pour l’avenir de la RDC mais aussi de la région dans son ensemble, a déclaré François de Delattre, le représentant français. Le défi est historique, dans un contexte délicat. Sans élections crédibles et acceptées par tous, c’est la stabilité du pays et de toute la région qui est en jeu. »
Selon le texte adopté, les casques bleus de la Monusco seront chargés d’accompagner le processus électoral, notamment l’inscription des électeurs, le scrutin et la transition du pouvoir attendue le 12 janvier 2019. La mission doit aussi mieux protéger les civils congolais. Des mesures critiquées par le représentant congolais à l’ONU : « Nous ne pouvons pas ne pas vous dire que les Congolais ne comprennent pas comment d’autres responsabilités doivent être attribuées à la Monusco alors qu’elle n’est pas arrivée à satisfaire de manière satisfaisante sa première mission. »
Selon lui, la Monusco devrait au contraire se recentrer sur la lutte contre les groupes armés dans l’est du pays et envisager sérieusement son départ, 20 ans après son arrivée en RDC.
Source : RFI