Cinq civils ont été tués dans des contestations des résultats électoraux qui donnent provisoirement Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo, d’après un nouveau bilan communiqué vendredi par la police qui dément avoir enregistré deux morts dans ses rangs.
« Dans l’opération de rétablissement de l’ordre public jeudi à Kikwit (ouest), le nouveau bilan est de cinq morts », a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police nationale congolaise.
« La police nationale congolaise dément avoir enregistré deux morts dans ses rangs, mais confirme la mort de l’épouse d’un inspecteur de police parmi les cinq personnes tuées », a-t-il précisé.
« L’émetteur de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) a été aussi saccagé par des manifestants à Kikwit », a ajouté l’officier.
La veille, le chef de la police de Kikwit, le général Dieudonné Mutepeke avait déclaré à l’AFP avoir enregistré deux morts dans ses rangs lors de la répression d’une manifestation des partisans de l’opposant Martin Fayulu, arrivé deuxième à la présidentielle dont il conteste les résultats provisoires.
Les résultats de la présidentielle du 30 décembre en RDC ont été publiés jeudi et accueillis par des foules de jeunes en joie dans les rues de Kinshasa, Kananga, Mbuji-Mayi (centre), Goma (est), Lumbumbashi (sud-est).
Mais les pro-Fayulu – réunis au sein de la coalition Lamuka soutenu par l’ex-gouverneur du Katanga en exil Moïse Katumbi et l’ancien chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba -, ont protesté à Kisangani, dans quelques quartiers de Kinshasa et surtout à Kikwit, un de ses fiefs.
Journal du Mali