Ce jeudi 29 avril 2021 une vingtaine de personnes ont été interpellées par la police lors d’un sit-in du collectif des victimes de délestage. Après des négociations les personnes arrêtées ont été libérées. Après la libération des leurs camarades, le collectif des victimes de délestage au Mali a organisé un point de presse dont aBamako.com livre ici le contenu.
‘’Ce jour 29 avril 2021, nous collectif des victimes de délestage avons organisé un 2nd sit-in devant le siège de EDM SA tel que nous l’avions annoncé au cours de notre conférence de presse du mardi 27 avril et conformément à nos objectifs. Mais encore une fois, nous avons eu en face de nous des autorités qui sont décidés à violer de manière de plus en
plus flagrante nos droits constitutionnels les plus fondamentaux. Pour la deuxième fois, après notre sit-in Pacifique du 22 avril, nous sommes violentés, agressés et arrêtés dans cet exercice constitutionnel qui est le droit à la manifestation. Mesdames et messieurs, nous faisons ici face à une dictature sans nom qui s’installe petit à petit dans le pays des martyrs du 26 mars 1991. Ils
veulent nous bâillonner et nous empêcher de réclamer en paix notre dû qui est l’accès permanent à l’électricité.
A l’instant, une vingtaine de nos camarades viennent d’être libérés après près de 3h de détention au commissariat du 1er arrondissement. Parmis eux figurent également des journalistes qui couvraient l’événement comme dans tous bon pays de droit. Nous voudrions ici tirer la sonnette d’alarme et rappeler que la dictature ne saurait être le résultat de 30 ans de vie démocratique, de liberté d’expression. Nous exigeons avec la première rigueur que cessent ces agressions qui n’honorent pas le pays.
Mesdames et messieurs, notre force est notre détermination ! Nous reculerons sous aucun prétexte face a la mauvaise gouvernance, encore moins lorsqu’elle est accompagnée d’une atteinte grave à la liberté d’expression.
Par conséquent notre lutte se poursuivra et nous continuerons de manifester pacifiquement jusqu’à ce que nos points de revendication soient pris en charge.
Il convient donc de rappeler ces 5 points de revendications initiaux et un 6e qui vient aujourd’hui s’y ajouter :
1. Les excuses publiques du ministre de l’Energie et de l’Eau pour les propos désolants qu’il a tenus au cours de sa conférence de presse ;
2. la cessation immédiate des coupures d’électricité sur toute l’étendue du territoire national ;
3. la réparation des dommages occasionnés par ces coupures ;
4. le respect des souscripteurs à travers l’annonce de tout délestage ou coupure d’électricité ;
5. la suppression de tous les groupes électrogènes dans les résidences des autorités de transition (à savoir toutes les institutions) et l’interdiction d’en utiliser un, même privé, pendant qu’on est en exercice de ces fonctions
6. le respect de notre droit à manifester et à s’exprimer conformément à la constitution en vigueur de 1992.
La prise en charge de ces revendications ne sauraient être faites à travers des rencontres privées dans des salons climatisés. Les cachoteries et les invitations secrètes ne sauraient ébranler notre dynamique. Nous attendons une réaction publique devant tous les maliens car c’est une affaire de tous. A ce titre nous invitons toutes les maliennes et tous les maliens à sortir massivement pour
s’exprimer, nous vous considérons tous comme membre de ce collectif car tous victimes.
Nous rappelons encore une fois aux autorités que l’électricité ne doit plus être considéré comme un simple produit de consommation mais plutôt comme un vecteur prioritaire de développement du pays. Avoir de l’électricité est notre droit !! A ce titre nous les rappelons à leur devoir premier qui est Ce le développement du Mali qui ne saurait se faire dans l’obscurité !
Bamako le 29 avril 2021’’/
Source: aBamako