En moins de quelques mois quatre principaux marchés de la capitale (marché Médine, marché Rose, l’Artisanat et marché Colas) ont été ravagés par des incendies . A la suite de ces drames, le premier ministre s’était engagé à mettre en place une commission d’enquête et à présenter le rapport dans les dix jours suivants.
Après la mise en place de ladite commission présidée par le directeur général de la police, l’inspecteur générail, Hamidou Kansaye et comprenant les représentants de tous les services techniques concernés par la question, les organisations professionnelles des commerçants et les municipalités, le travail s’est avéré plus compliqué. C’est donc un mois après que le président de la commission l’inspecteur général de police a présenté, le lundi 5 mai, lors d’un point de presse, au ministère du commerce, le rapport d’étape.
Aux dires de Kansaye, depuis sa constitution la commission s’est mise au travail avec des investigations de terrains et des auditions. Au stade actuel des enquêtes, on ne peut pas dire avec exactitude l’origine des incendies.
Cependant, la commission qui est partie sur la base de beaucoup d’hypothèses, a retenu deux pistes: les incendies seraient d’origine criminelle ou électrique. En ce sens, que certains témoignages rapportent qu’ils ont aperçu des individus se promenant dans les marchés juste avant les incendies, d’autres affirment avoir vu le feu partir des poteaux électriques. Mais le hic, est que face à l’ampleur des dégâts, tout ce qui pouvait constituer d’éléments de preuves a été ravagé par le feu. La situation a été aggravée par les installations électriques anarchiques et vétustes ainsi que les kiosques installés de façon désordonnée.
Ce qui fait que le président de la commission a demandé un peu de patience et pense qu’il y a des enquêtes supplémentaires à faire avec des spécialistes des incendies et d’autres compétences avérées. « Les enquêtes sont loin d’être terminées. C’est trop facile d’affirmer que telle ou telle chose à provoqué les incendies » a expliqué M. Kansaye. Selon certaines sources, la brigade d’investigation de la gendarmerie a été mise à contribution. Le rapport définitif attendu dans les semaines à venir va détailler les causes de ces drames.
Pour le moment, la seule certitude est que les quatre incendies ont fait des milliards de FCFA de perte. Le gouvernement a décidé d’apporter aux victimes un appui de 400 millions de FCFA. Les organisations professionnelles parlent de 1422 victimes. Un huissier a été commis pour vérifier l’identité de chaque victime afin que l’argent puisse être donnés aux vrais sinistrés.
YC
source:L’independant