La liste du gouvernement dirigé par le Premier ministre Moctar Ouane a enfin été dévoilée lundi dernier. L’équipe en charge de la transition compte 25 membres dont 4 femmes et 4 militaires et beaucoup de nouvelles figures sur la scène publique.
Trois membres de la junte figurent dans l’attelage des 25 qui forment le gouvernement. Il s’agit du colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du colonel Ismael Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, du colonel Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la protection civile. Un quatrième miliaire fait aussi partie de l’attelage gouvernemental : c’est le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, nommé ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Les civils se partagent le reste.
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale revient à Zeïni Moulaye, ancien ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite et ancien conseiller diplomatique à la présidence avec rang d’ambassadeur.
Pour leur part, Harouna Niang hérite du ministère de l’Industrie, du commerce et de la promotion des investissements ; Mohamed Sidda Dicko de la Justice et des droits de l’homme, Hamadoun Touré de la Communication et de l’économie numérique : celui-ci est membre du Mouvement EMK
Les groupes signataires de l’Accord d’Alger font aussi leurs entrées dans le gouvernement. Ainsi, au compte de la Plateforme, Harouna Toureh, est nommé ministre du Travail et de la fonction publique, porte-parole du gouvernement et Alhamdou Ag Ilyene, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine. L’autre groupe signataire de l’Accord, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) hérite aussi de deux ministères. Ainsi, le ministère de l’Agriculture sera dirigé par Mahmoud Ould Mohamed du MAA et le ministère de la Jeunesse et des Sports par Mossa Ag Attaher, un membre du mouvement de libération de l’Azawad.
A ceux-là, il faut ajouter le docteur Fanta Siby, ministre de la Santé et du développement social, Mohamed Coulibaly, ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions de la République. Pour sa part, Makan Fily Dabo s’occupera du ministère des Transports et des infrastructures, alors que monsieur Alhouseini Sanou aura la lourde tâche de piloter l’hôtel des finances (ministère de l’économie et des finances).
Ce n’est pas tout, Mme Kadiatou Konaré est ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, alors que le professeur Doulaye Konaté s’occupera du portefeuille de l’Education nationale. Le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique restera dans les mains du professeur Amadou Keita.
De même, Mohamed Salia Touré, proche de l’Imam Dicko, s’occupera du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle. Par ailleurs, les questions de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable seront du ressort de Mme Bernadette KEITA alors que Bintou Foune Samaké aura la lourde tâche de piloter le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. L‘ancien directeur général des impôts, M. Dionké Diarra, a la charge du ministère des affaires foncières, de l’urbanisme et de l’habitat. En outre, le ministère stratégique des Mines, de l’énergie et de l’eau a été confié à Lamine Seydou Traoré, alors que Le ministère des Affaires religieuses et du culte sera du ressort du docteur Mamadou Koné.
Cette équipe gouvernementale aura pour mission de procéder à la refondation de l’Etat (Mali), d’organiser les élections présidentielles crédibles, de combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, de même la corruption et de transférer le pouvoir à un président démocratiquement élu. Le tout dans un délai de transition de « 18 mois ».
Mémé Sanogo
Source: L’Aube