Mes amis,
L’approche d’une pluie se lit dans la lividité du ciel; la malaria se diagnostique en surprenant la poussée de fièvre : les signes annoncent toujours une réalité. Je scrute le ciel de ces temps où la malaria s’empare de la classe politico-economique mondiale : je crois qu’une troisième guerre mondiale peut poindre à tout moment. Loin de moi pourtant l’idée de prospérer dans des vaticinations macabres. Mais tout de même !
Les “Super Grands” semblent occupés à se fabriquer une guerre dans le monde arabe. Pour venger le “héros” Kassem déchiqueté par les bombes de Sam, Téhéran a lancé ses missiles sur une base américaine en Irak; les Yankees ont battu le rappel des fils de cowboys. On entrevoit le retrait iranien de l’accord sur le nucléaire, le retour de la course aux armements, le renforcement des alliances entre blocs opposés. Et j’ai failli demander à quoi sert l’ONU.
Du coup, me revient le souvenir des milliers de tirailleurs Sénégalais, braves soldats Noirs arrachés à l’Afrique pour aller porter secours aux colonisateurs à bout de forces. 39-45 nos parents connaissent !
Mais si dans la Grande Guerre d’avant 1960, le camp des Africains semblait évident, tout est bien différent en 2020.
Tenez : nos routes sont arabes, nos bâtiments chinois, nos entreprises sont françaises et nos parents américains. Notre riz est vietnamien, et nos pagnes hollandais. Nos laptop sont des Windows et nos téléphones des Huawei. Nos bières sont allemandes. Quand nos voitures ne sont pas coréennes, elles sont japonaises. Nos boutiques sont arabo-syriennes. Et nos femmes, elles sont blanches, jaunes et Américaines…
Quand le premier coup de canon de cette sordide guerre des forts éclatera, et qu’il nous faudra tirer pour et contre, le choix du camp risque d’être une quadrature du cercle pour nous Africains.
Pour qui l’Afrique devrait-elle prendre partie dans l’épreuve de force mondiale actuelle ?
C’est une question africaine ouverte. Vos avis nous intéressent.