Le 18 août, un coup d’État militaire a contraint le président du Mali à la démission. Bien que les militaires maliens assurent que la présence des troupes françaises ne sera pas remise en cause, la question du rôle de «Barkhane» se pose à nouveau.
L’objectif de l’engagement militaire français est d’affaiblir les groupes djihadistes au Sahel, et au premier chef au Mali. Selon le député européen Arnaud Danjean, spécialiste reconnu des questions de défense, sans présence française, «la situation sécuritaire serait totalement hors de contrôle dans de larges parties du pays, avec des sanctuaires renforcés pour les groupes djihadistes et une anarchie difficile à juguler». Toutefois, si «Barkhane permet de contenir la plus virulente des menaces djihadistes, elle ne peut pas résoudre les problèmes structurels de l’État malien». Il ne faut donc pas «attribuer à une opération militaire des buts politiques qu’elle ne peut atteindre», précise-t-il. Résoudre la crise institutionnelle que