Il le sait, il l’a vécu dans sa chair. Aujourd’hui hospitalisé en France suite aux nombreux actes de torture auxquels il a été exposé, il veut alerter les populations migrantes sur les dangers de l’esclavage qui commence, selon lui, dès le Niger. Là-bas, explique-t-il hors caméra, le sort des migrants est déjà scellé.
À Agadez, plaque tournante du trafic d’êtres humains, les passeurs “qui viennent vous chercher dans des picks-up [pour traverser le désert] vous ont déjà vendus” à des esclavagistes libyens. “Au Niger, il est déjà trop tard”, répète-t-il. “Bientôt, tu deviendras une bête, parce que là-bas, tu es traité comme une bête”.