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Quand l’anniversaire de l’assassinat du Cabral devient un fonds de commerce

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, les autorités ont décidé de rendre hommage, le 17 mars de tous les ans, à Abdoul Karim Camara dit Cabral. Le 17 mars, date anniversaire de son assassinat, le Premier ministre a déposé une gerbe de fleurs au Monument qui porte son nom, en présence des membres du gouvernement, des personnalités politiques, des camarades de l’illustre disparu, sans oublier les anciens et actuels responsables de l’AEEM. Au cours de ce court hommage, les camarades de Cabral, réunis au sein de l’Amsuneem, ont égrené des chapelets de doléances pour leurs militants. Certains camarades de l’illustre disparu ont eu des postes grâce à l’Amsuneem. L’Amsuneem est un véritable moyen pour certains camarades de se maintenir à des postes de responsabilité, de faire des plaidoyers pour d’autres, surtout de garder leurs positions quelque soit le régime en place. Avec l’Amsuneem, on ne parle point de Cabral, on ne parle pas de son combat afin que les jeunes puissent s’en inspirer. Mais on utilise son nom pour faire des quêtes et demandes d’appui en faveur de ses membres.

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Les martyrs oubliés

 

La pression de la rue, animée par le désir de «changement», a eu raison du pouvoir «dictatorial» de Moussa Traoré. Mars 1991, restera, à jamais, gravé dans la mémoire des Maliens et tous ceux qui ont été, de loin ou de près, témoins de la chute sans gloire de celui qui fut, plusieurs décennies auparavant, l’homme le plus craint sur le territoire malien : le général Moussa Traoré et son régime, tombaient. 26 ans après, on se demande qu’est-ce qu’ils ont fait avec la démocratie chèrement acquise ? L’école est à terre, première victime ; on a vu des milliardaires de la démocratie, des démocrates corrompus, des soi-disant patriotes devenus des monstres de la démocratie. Des abonnés à la majorité, des partis politiques familiaux, le tout, dans un mélange au nom de la démocratie qui n’est autre qu’une affaire d’intellectuels contre le bas peuple. Ceux qui ont versé leur sang pour que la démocratie soit, ont été oubliés. Les martyrs du carré qui portent leurs noms doivent attendre le 22 mars pour voir les Maliens se souvenir d’eux. On avait fait croire à la jeunesse que leur avenir était dans la  démocratie. Qu’avec la démocratie, il y aurait  la libre parole, le droit d’avoir un travail décent, le droit de se faire soigner d’une maladie, le droit de se faire entendre et de se faire écouter,  le droit de poursuivre des études normalement.

Source: Le Reporter

 

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