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Quand Barkhane se fait passer pour le relais de médias censurés au Mali !

C’est à travers une correspondance du 24 mars  2022, adressée au représentant du commandant de la Force Barkhane à Gao, que le gouverneur de la région indique que des soldats de l’opération militaire française au Mali, Barkhane, s’adonnent « à travers les rues de la ville de Gao à des interviews autrement appelées « micro-trottoir » aux fins de requérir l’opinion des habitants sur le départ du Mali de ladite force ». Le gouverneur de la région juge inacceptable une telle entreprise qu’elle juge de « mauvaise foi », puisque ne faisant ni partie du rôle ni du mandat de cette force militaire.

 

Le général de brigade Moussa Traoré invite donc le commandant de la force Barkhane à mettre « fin à cette velléité aux fins de ne pas davantage écorcher les relations de coopération et de partenariat entre » les deux Etats. Selon les précisions du gouverneur, cette pratique s’assimile à une action de déstabilisation de la région et par ricochet de tout le pays.

Cette manœuvre des éléments de Barkhane intervient après la suspension de la diffusion de Radio France internationale (RFI) et de France 24 au Mali, le 17 mars 2022, par les autorités maliennes, qui ont incriminé ces médias de « fausses allégations, faisant état d’exactions commises par les forces armées maliennes contre des civils, de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».

La suspension de ses « médias de propagande », qui lui servaient d’organes de sens au Mali, a mis la France dans une position inconfortable en la paralysant dans ses tentatives de déstabilisation des autorités au pouvoir au Mali. Elle chercherait donc à se rabattre sur ses militaires encore présents sur le sol malien en faisant d’eux des relais de ces médias censurés.

Ces médias avaient entrepris ces pratiques manipulatoires dès lors que les relations entre Paris et Bamako avaient viré au vinaigre. Le 17 février dernier, le président français a annoncé le retrait de ses militaires du Mali. Un départ qui prendra 4 à 6 mois. Mais les autorités maliennes avaient riposté en demandant un départ « immédiat ».

Aujourd’hui, avec cette situation à Gao, les faits paraissent donner raison aux autorités maliennes, qui semblaient, comme par prémonition, avoir eu peur du maintien de ces forces après l’annonce de leur retrait.

Le gouverneur de la région de Gao a été on ne peut plus clair et a lancé cet avertissement au commandement de l’opération militaire française au Mali : « Je vous saurais gré de requérir au préalable notre avis avant d’entreprendre toute action dans notre circonscription au risque d’engager votre responsabilité pour tout incident survenu ». Un avertissement qu’il serait mieux de prendre au pied de la lettre si l’on veut éviter que la crise diplomatique entre les deux pays ne s’empire.

Kèlètigui

Source : LE PAYS

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