Le général putschiste Amadou Aya Sanogo reste en prison. Une déception pour ses fans qui souhaitait la libération de leur idole cette semaine.
C’est bien la chambre correctionnelle de la cour suprême à ce lundi 16 septembre 2019 qui a rejeté la demande de remise en liberté du putschiste Sanogo formulée par ses avocats.
La Cour déclare irrecevable les pourvois formés par maître Tiessolo Konare et Mariam Diawara, agissant au nom et pour le compte de Amadou Haya Sanogo , Blonkoro Samake et autres contre l’arrêt N 224 du 10 juillet 2018 de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako. Un feuilleton judiciaire qui est loin de connaitre son épilogue.
Selon certains spécialistes de droit le général Amadou Haya Sanogo aura son salut à une volonté politique et non judiciaire pour sa remise en liberté. Celui qui régnait en maître absolu à la tête de l’Etat depuis son quartier général à Kati, investi le 13 février 2013 président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, puis le mercredi 14 août 2013, Général de corps d’armée par Dioncounda Traoré, quelques jours après la victoire d’IBK, l’homme n’a plus un sort enviable. Il est incarcéré toujours pour la vague d’arrestations, de tortures, d’exécutions et de disparitions de bérets rouges. N’ayant pas voulu répondre aux différentes convocations de la justice, ce qu’il a démenti catégoriquement, il a été interpellé à son domicile le mercredi 27 novembre 2013 à Bamako et conduit devant le juge d’instruction Yaya Karembé, pour un interrogatoire dans cette affaire des bérets rouges. Il n’aurait pas opposé de résistance et fut conduit à bord d’un blindé léger à l’école de gendarmerie de Faladié. Inculpé pour meurtres, assassinats et complicité d’enlèvements de personnes, il est placé sous mandat de dépôt.
Mohamed Kanouté
Mali 24