Le conseil des ministres du mercredi dernier a affiché la vision présidentielle de prêter une attention particulière à la jeunesse malienne qui fait l’avenir du pays en adoptant un projet de texte relatif aux protégés (pupilles) de la République.
Dans le souci de préserver la jeunesse malienne et de la protéger contre les incertitudes de la vie, l’Etat malien a consenti de titanesques efforts et encore veut faire voter un autre projet de loi y afférent.
Aussi, faudra-t-il comprendre dans ce projet de loi, une volonté manifeste des pouvoirs publics de prévenir la perte certaine de beaucoup de jeunes soumis aux exigences d’un destin sans pouvoir jouir de privilège parental.
La société malienne, depuis des moments séculaires, à la charte de Kouroukanfouga jusqu’à la période contemporaine, vit dans une solidarité sociale sans égale. Aussi cela est devenu une habitude à la malienne à rendre le souffle autour de soi à tout mourant dans l’obligation, le besoin. La solidarité reste pétrie dans le quotidien du Malien, quel que soit son niveau d’aisance.
Le président de la République reste fidèle à cette empreinte de donner espoir à ceux qui en croient perdu à jamais pour eux en restant dans le sillage de cet objectif. Pour arriver à cette finalité en restant fidèle à la tradition de solidarité que chaque malien hérite de ses siens, une loi avait institué le 07 Juillet 2000.
En clair, la loi des pupilles du Mali apporte des mesures de protection sociale, spécifiques aux enfants orphelins dont les parents ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction, ainsi qu’au cours de mission et de services exceptionnels
Le constat est que cette première loi fut diversement interprétée et son application effective fut difficile car elle ne prenait pas en charge les enfants mineurs orphelins ou abandonnés. Et pour surmonter les difficultés rencontrées au cours de l’application de cette loi et palier les carences, une loi fut votée par les présentes hautes autorités.
Cette nouvelle mesure est accordée aux enfants mineurs abandonnés, à ceux de parents inconnus et à ceux de mère malade mentale sans substitut parental valable, aux enfants orphelins dont aucun membre de la famille ne peut être tuteur.
La qualité de pupille de la Nation et de pupille de l’Etat donne droit selon le cas à la prise en charge des frais de scolarité des cycles fondamental et secondaire, d’apprentissage ou de formation, d’actes médicaux ou de soins, à l’octroi d’une bourse d’enseignement supérieur, à l’adoption ou le cas échéant au placement en institution spécialisée et prend fin à la majorité.
La particularité est que le statut de pupille de la Nation est accordé aux enfants mineurs des personnels des forces armées et de sécurité, et autres corps paramilitaires, des fonctionnaires et agents de l’Etat et de tout autre citoyen dont l’un des parents ou tuteur légal est mort, porté disparu ou déporté à l’occasion de guerres, de conflits armés, d’opérations de maintien de la paix ou de sécurisation ou à l’occasion de l’exécution de mission ou de service commandé.
Sinaly M Daou
Source: L’onservatoire