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Protestation du syndicat du Point G, le DG s’explique !

Il ya quelques jours, un bras de fer oppose le comité syndical du Point G dirigé par Fousseyni Coulibaly au DG dudit CHU, le Pr Ilo Bella DIALL. Le syndicat dénonce la mauvaise gestion de l’administration. Quant au DG, il déplore le manque de conscience professionnelle de certains agents.

 

Dans notre parution du lundi dernier, nous avons largement fait cas de conflit entre le syndicat et l’administration de l’hôpital. Les travailleurs réclament entre autres, le payement des ristournes, des primes de garde, l’attribution du marché de la cantine à une dame qui n’est pas à la hauteur des prestations.
Approché par nos soins, le DG nous a expliqué que la divergence entre la direction et le syndicat remonte au renouvellement du bureau syndical en place. En effet, selon le DG, la direction ne reconnait pas le comité dirigé par Fousseyni Coulibaly. Parce que, explique-t-il, le syndicat national de la santé lui avait écrit pour exprimer son désaveu à la tendance de Fousseyni Coulibaly. Dès lors, ils sont rentrés en rébellion contre l’administration avec des actes de sabotage des activités de l’hôpital et de vandalisme.
Selon les explications du Pr DIALL, le payement des ristournes et primes dépendent de la rentabilité de l’hôpital. Or, a poursuivi le patron, les ressources propres de l’hôpital du Point G sont actuellement maigres, et ce, depuis quelques mois.
C’est pourquoi, il a déploré le manque de conscience professionnelle de certains agents du Point G avant de souligner que seulement les agents ne travaillent pas, mais aussi ils passent tout le temps à retourner les malades dans les cliniques privées où ils perçoivent ces ristournes là-bas à la fin de chaque trimestre. C’est ce qui joue beaucoup sur les ressources jusqu’à ce que l’hôpital du Point n’arrive plus à payer les ristournes et les primes à temps.
« On ne peut pas mettre l’argent des consultations en poche et venir demander encore les 30 % des recettes », s’est défendu le DG Ilo Bella DIALL.
Le Pr Ilo Bella Diall nous a fait comprendre qu’il y a deux modes en matière de gestion d’un hôpital. À cet effet, il a souligné que l’argent que l’État donne à l’hôpital est divisé en fonctionnement de la structure et en équipements.
Évoquant le premier mode de gestion, le patron de l’hôpital du Point G dira que l’Etat exige à l’hôpital de payer ses fonctionnaires, l’assainissement, le gardiennage et la maintenance des appareils de l’hôpital. Ensuite, le DG a fait savoir que l’État s’investit pour que l’hôpital achète des appareils et les réparer en cas de panne.
S’agissant des ressources propres de l’hôpital, le Pr Ilo Bella DIALL, explique que l’Etat exige à l’hôpital de payer ses contractuels et de reverser les frais de l’INPS et de l’AMO de tous les travailleurs de l’hôpital. Il a aussi ajouté que les ristournes et les primes sont payées sur les ressources propres.
Parlant de ristournes, le Patron du Point G a rappelé qu’au temps du ministre N’Golo Diarra, dans les années 1980, il avait été décidé de motiver les agents pour qu’ils arrentent des grèves.
« Si l’hôpital enlève toutes les dépenses des trois mois dans les ressources propres, et qu’il reste un bénéfice, on donne les 30 % de ces bénéfices aux travailleurs selon les textes », a révélé le DG DIALL. À la suite de ses différentes luttes syndicales, les travailleurs ont refusé les 30 % des bénéfices en demandant tous les bénéfices comme ristournes. Pire, les syndicats ont dit qu’ils ne voulaient pas les bénéfices, mais plutôt les 30 % des recettes de l’hôpital.
L’État a été obligé d’accepter cette exigence. À cet effet, selon le Pr ILLO Bella DIALL, il était prévu que les ristournes soient payées le 5 à la fin de chaque trimestre et les primes de garde étaient payées à partir du 10 du mois d’avril. Mais compte tenu des manques à gagner cumulés, les travailleurs accusent un retard de payement des ristournes et des primes. Selon le Patron, l’argent rentrant ne couvre même pas les dépenses de l’hôpital. Parce que tout simplement les agents eux-mêmes ne travaillent pas pour l’hôpital, mais pour leur propre poche.
Si l’hôpital ne génère pas de ressources, s’interroge-t-il le DG, comment avoir les ristournes ?
Pour le DG, ce sont les manœuvres et les contractuels qui doivent se battre pour que les analyses se fassent à l’hôpital. Parce qu’ils sont payés à partir de ces ressources.
Le Pr Ilo Bella DIALL reconnait que le reversement à l’AMO et à l’INPS était en retard de deux ans, lorsqu’il venait à la tête d’hôpital du Point G en 2018. Ce n’était pas que l’argent avait été détourné, mais parce que l’hôpital ne faisait pas de recettes. À son arrivée, le Pr DIALL nous a fait savoir qu’il a fallu un moratoire pour que l’AMO et l’INPS soient mises à jour. En outre, tous les contractuels sont payés à temps, à l’hôpital du Point G, s’est-il félicité.
Concernant le covid-19, sans détour, le DG illo Bella Diall a expliqué que sur instruction du ministre, des centres de covid ont été aménagés à l’hôpital du Point G. Pour cela, des centres avaient été préfinancés pour créer pour le confort des malades (climatiseurs) et séparer la zone malade et celle de non-malades.Parceque, le covid-19 est une maladie contagieuse.
Autre difficulté, selon le DG du Point G, le budget de fonctionnement de son l’hôpital a été réduit de 790 millions à 176 millions par l’Etat, depuis qu’il est venu aux affaires.
S’agissant du scanner, le DG a reconnu que cet appareil est en arrêt depuis quelques mois. Il a regretté que personne d’autre ne puisse réparer cet appareil, à part un certain DIABY résident en Côte D’Ivoire, qui détient tous les droits à l’usine. En plus de sa prise en charge coûteuse (hôtel, séjour), l’avènement du COVID-19 a empêché son déplacement pour venir réparer l’appareil. Aux dires du Pr Ilo Bella Diall, le nommé Diaby avait même déjà acheté les pièces de rechanges du scanner.
Concernant la question de la cantine, d’abord, le patron du Point G a fait savoir qu’elle sert à nourrir le personnel de garde, les malades de la tuberculose ainsi que d’autres patients.Ainsi, il a informé que par suite d’un appel d’offres publié dans le journal « ESSOR », Mme Assanatou Barry a eu un lot à la direction générale des marchés publics, après avoir trainé l’ancienne administration de l’hôpital à la justice. Le premier jour où la dame a commencé le travail à la cantine, le repas était en retard jusqu’à ce que les agents se soient regroupés à la cantine pour réclamer le repas. Ce jour, Madame ASSANATOU BARRY a dit qu’elle préparait ailleurs avant d’emporter le repas à l’hôpital du Point G. Pour éviter tel désagrément, l’hôpital l’a cédé une partie de la cour pour qu’elle prépare sur place.

Par SABA BALLO

Source : INFO-MATIN

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