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Protection sociale : QUELLE COUVERTURE POUR LE SECTEUR INFORMEL ?

La Maison du partenariat a accueilli samedi une table ronde sur la problématique du financement de la protection sociale au Mali. Organisé par le Comité d’analyse et de rencontre syndical du Mali (CARES), l’exercice visait à réfléchir à la recherche de solution au financement de la protection sociale des travailleurs du secteur informel en général et du secteur agricole en particulier.

Diarra Raky Talla ministre fonction publique reforme etat chargee relations institution rencontre visite conference untm cstm cdtm syndicalisteLa cérémonie d’ouverture présidée par le coordinateur du CARES, Douty Coulibaly, s’est déroulée en présence du secrétaire à la formation de l’UNTM, Soumaila H. Maiga, du chargé des questions économiques de la CSTM, Ousmane Diallo, et de nombre d’acteurs intervenant dans la gestion de la protection sociale.
Le CARES est un organe mis en place par les deux grandes organisations syndicales (UNTM et CSTM) afin de mettre à la disposition des travailleurs des outils de proposition, d’amélioration des politiques économiques et sociales. Il vise une meilleure orientation des politiques publiques de développement du Mali en vue d’améliorer les conditions de vie des populations par la réduction de leur vulnérabilité face aux risques sociaux.
La table ronde s’est particulièrement appuyée sur les recommandations d’une étude déjà menée par le CARES sur la question. Etude qui a montré que les systèmes de protection sociale sont confrontés à des contraintes majeures comme la faible couverture des travailleurs des secteurs formel et informel, la faiblesse des financements de l’Etat alloués à la protection sociale qui s’élèvent à moins de 4% du financement global. On note également la non ratification de la Convention 102 de l’OIT.
Les débats ont établi que la syndicalisation et la structuration du secteur informel demeurent des préalables à son assujettissement à la protection sociale. Il convient, à cet effet, de prioriser le dialogue social, de recueillir des données statistiques fiables sur le secteur. Les discussions ont également souligné le besoin d’étudier la faisabilité d’un système de protection sociale adapté au monde rural et au secteur informel. Il faut également étudier les stratégies permettant d’assurer une meilleure organisation du secteur informel et de mieux informer la population, notamment les travailleurs de l’économie informelle, sur la disponibilité de mécanismes de protection sociale.
Le coordinateur du CARES a rappelé que la recherche doit être au centre de la protection sociale qui est un droit fondamental prévu par la Constitution. Il a estimé qu’on ne pouvait limiter la couverture sociale aux seuls travailleurs d’un secteur formel qui n’est pas non plus couvert à 100%, d’où la nécessité d’agir vite.
Le chargé de formation de l’UNTM, Soumaila H. Maiga, a souligné l’importance de la protection sociale qui est, à ses yeux, « un chantier important de la lutte syndicale ». Pour lui, il convient d’inscrire les recommandations de l’étude dans les différents cahiers de doléances des organisations syndicales afin de leur donner une légitimité.
L. ALMOULOUD

source : L Essor

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