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Protection des enfants en mobilité : LES ENFANTS PARLEMENTAIRES SENSIBILISES

Désormais, ils pourront développer des plaidoyers en faveur de l’aide à apporter à ceux qui sont concernés par le phénomène

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La direction nationale de la Promotion de la Famille et de l’Enfant a abrité dimanche les travaux d’un atelier de sensibilisation du bureau national du Parlement des enfants sur la mobilité des enfants. Organisée par l’Ong Terre des hommes, la rencontre était présidée par le directeur adjoint de la Promotion de la Famille et de l’Enfant, Ayouba Goulalé. C’était en présence d’Herman Zoungrana, coordinateur sous-régional du projet mobilité des enfants de l’Ong Terre des hommes, du représentant du RAO, Cheickna Bagayoko, et de nombre d’invités.

L’objectif de l’atelier est de permettre aux enfants parlementaires de s’approprier du concept de la mobilité des enfants afin de développer des plaidoyers pour la protection de ces enfants en situation de mobilité. Plusieurs communications portant, entre autres, sur la présentation du projet mobilité de l’Ong Terre des hommes, la problématique de la protection de l’enfance en Afrique de l’ouest ont été présentées. Les enfants parlementaires ont été formés au concept même de mobilité des enfants.

La mobilité des enfants désigne les déplacements d’enfants entre différents espaces géographiques et sociaux, ainsi que les expériences vécues par ces enfants au cours de leurs mouvements et séjours en divers lieux de leur parcours.  De ce fait, un enfant mobile est un enfant qui, ayant quitté son lieu de vie habituel, vit des transformations de son identité et de ses conditions d’existence. Cependant, cette définition ne se limite pas à la notion géographique de déplacement. Elle embrasse toute la période durant laquelle l’enfant vit hors de son milieu d’origine mais continue de l’identifier comme son milieu d’appartenance. Elle s’applique aussi quel que soit l’âge de l’enfant, son sexe, les raisons de son déplacement, son itinéraire, la manière dont il se déplace, ses conditions d’existence, les effets qu’entraine sa « mobilité », etc.

Selon Herman Zoungrana, la notion de mobilité a été adoptée afin de dépasser les spécificités et limites inhérentes aux termes utilisés jusqu’ici pour aborder le phénomène « des enfants qui bougent » (déplacement, mouvement, migration, exode, confiage, placement, traite, etc.). Elle permet ainsi de saisir le phénomène dans sa diversité, sa richesse et sa complexité, de l’englober et surtout de l’unifier tout en tenant compte de ses multiples formes, mécanismes et pratiques. La notion de mobilité ouvre en grand le regard porté sur une variété de situations, de processus, d’évènements et d’acteurs.

Quels sont les enfants « concernés par la mobilité » ? Selon le conférencier, ce sont des enfants engagés dans un processus de mobilité, se déplaçant entre différents espaces et vivant « en situation de mobilité ». La notion de déplacement des enfants mobiles renvoie à plusieurs situations possibles : départ du lieu d’origine et arrivée dans un lieu de destination, mouvements à travers des lieux de transit, passage d’un lieu de destination à un autre, mouvements de retour vers le lieu d’origine. Entrent aussi dans cette catégorie les enfants placés, même très jeunes (0 à 6 ans), dans des familles ou des milieux différents de leur foyer d’origine, a-t-il expliqué. Pour la protection des enfants en situation de mobilité, l’Ong Terre des hommes a initié un programme sous-régional.

Herman Zoungrana a détaillé les sept positions communes du projet. Ces positions conjointes déclinent un référentiel commun guidant les actions en faveur des enfants concernés par la mobilité et constituant la base du plaidoyer.  Selon les positions, tous les enfants concernés par la mobilité ont droit à une protection tenant compte de leur intérêt supérieur. La traite doit être combattue, mais tous les enfants concernés par la mobilité ne sont pas victimes de traite. La mobilité des enfants nécessite des dispositifs de protection garantissant la réduction de leur vulnérabilité et leur développement personnel aux niveaux local, national et régional (transnational).

Il s’agit aussi de prendre en considération les besoins spécifiques des enfants concernés par la mobilité dans les systèmes nationaux de protection de l’enfance à travers la mise en œuvre de dispositifs d’accompagnement protecteur. La cinquième position du projet a trait aux mécanismes communautaires d’accompagnement et de protection de l’enfant. Ceux-ci font partie intégrante des dispositifs de protection.

Par ailleurs, les enfants parlementaires ont été informés sur la protection des mineurs migrants non accompagnés en Afrique de l’ouest. Selon le concept du projet,  la participation effective des enfants et de leurs organisations est un élément essentiel à inclure dans les dispositifs de protection. Aussi, la protection des enfants concernés par la mobilité nécessite la conciliation des normes sociales locales des lois nationales et des standards internationaux.

A l’issue de la rencontre, la présidente du parlement des enfants, Lala Wangara, a remercié les initiateurs de cette journée d’échanges et de sensibilisation sur le phénomène de la mobilité des enfants. Elle a promis de s’impliquer dans la protection des enfants en général et ceux en mobilité en particulier.

M. A. TRAORE

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