Pour faciliter aux communautés, l’accès à la justice et au droit, la Tribune jeunes pour le droit au Mali vient de lancer des cliniques juridiques mobiles. Ce projet qui a pour cibles, les jeunes, les victimes de la crise et les personnes vulnérables, va durer onze mois et concernera les six communes du district de Bamako et les régions de Koulikoro, Mopti et Gao.
Il s’agit pour la Tribune jeunes pour le droit (Trijeud) à travers ces cliniques juridiques mobiles, d’offrir aux communautés ciblées des mécanismes opérationnels œuvrant dans le cadre de la promotion de l’accès à la justice et au droit, des droits humains, de l’état des droit, de la cohésion sociale et de la paix. Selon Abdouhamane Haidara, coordinateur du projet, les actions de ces cliniques juridiques mobiles seront principalement menées par des juristes communautaires dont au moins une jeune femme et un jeune homme. “Les juristes communautaires sont des jeunes juristes qui après des études universitaires, retournent dans leur localité d’origine pour servir les citoyens en termes d’éducation, de formation, d’information et de sensibilisation sur les questions de droits humains, de démocratie, de l’état de droit, et la collecte d’information relative aux cas d’abus et de violation, aussi l’assistance judiciaire et juridique. Ce qui contribue considérablement à la déconcentration des diplômés dans les grandes villes”, a précisé Abdouhamane Haidara. Avant de rappeler que les juristes communautaires seront appuyés par des juristes locaux, chargés de la mobilisation communautaire et des étudiants stagiaires venant du tribunal de l’étudiant et des créneaux du juriste.
Au terme du projet, les responsables de la Trijeud entend aboutir à la création d’un réseau de personnes engagées en faveur des droits humains et de l’accès à la justice entre les bénéficiaires des actions à la base. “Ce réseau sera constitué de juristes communautaires et de stagiaires qui pourront eux-mêmes développer des contacts au sein des communautés visées, voir identifier des jeunes motivés à continuer d’apporter des connaissances à la population. A cela s’ajoute, la mise en relation entre les communautés et des jeunes défenseurs des droits humains implantés dans les cercles et communes, des régions visées, qui sont eux-mêmes régulièrement en contact avec la Trijeud”, a martelé le coordinateur du projet.
Avant d’ajouter qu’au bout du programme, au moins 2020 personnes seront informées et sensibilisées sur les droits humains, sur l’accès à la justice et au droit et s’impliqueront au niveau de leurs communautés respectives en terme d’information et d’alerte des cliniques.
La Trijeud est une association de jeunes juristes et autres qui a pour mandat d’appuyer les actions des autorités nationales et de la communauté internationale dans le cadre de la promotion des droits de l’homme.
O.B.S
Source: indicateur du renouveau