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PROBLEMATIQUE DE GESTION DES DECHETS La Banque mondiale sonne l’alerte !

Dans son rapport What a Waste 2.0 : A global Snapshot of Solid Waste Management to 2050 la Banque Mondiale dresse un diagnostic alarmant de l’état des déchets dans le monde.

D’après l’Institution de Bretton Woods le monde produit 2,01 milliards de tonnes de déchets urbains solides par an, dont au moins 33 % ne sont pas traitées correctement c’est à dire dans le respect de l’environnement.

Quand on observe la production des déchets par région, l’Asie de l’Est & Pacifique est championne du monde avec 468 millions de tonnes par an, suivie par l’Asie du Sud (392 millions de tonnes), l’Europe & Asie Centrale (334 millions de tonnes), l’Amérique du Nord (289 millions de tonnes), l’Amérique Latine & Caraïbes (231 millions de tonnes), l’Afrique Sub-Saharienne (174 millions de tonnes) et enfin le Moyen-Orient (129 millions de tonnes).

Le volume des déchets produits chaque année va augmenter de 70 % au cours des 30 années à venir pour s’établir à 3,4 milliards de tonnes d’ici 2050.

La Banque Mondiale tire donc la sonnette d’alarme “Si rien n’est fait, la planète va devenir un immense dépotoir.

En plus de l’impact environnemental, sanitaire et social, la gestion des déchets représente déjà un coût financier important pour les municipalités des pays à faible revenu qui y consacrent près de 20 % de leur budget.

Le coût d’élimination des déchets des entreprises est également de plus en plus élevé.

Déchet, du problème à la solution ou de la contrainte à l’opportunité pour les entreprises

En 2012, nous avons publié une analyse intitulée “Africains, la solution au développement durable est dans nos poubelles“. Elle est toujours d’actualité.

En effet, le déchet devient un problème quand on ne sait plus quoi en faire et qu’il faut s’en débarrasser.

Mais si on regarde les déchets avec d’autres lunettes et qu’on se pose les bonnes questions, la contrainte déchet devient une opportunité.

La révision de la conception des produits avec l’optique de réduction des déchets est source d’innovation et de réduction des coûts.

Ce qui devient un déchet est soit un défaut de fabrication, une matière première qui n’a pas été suffisamment transformée ou un emballage qu’il faut éliminer. Bien évidemment avec les coûts financiers associés.

On peut donc innover pour réduire les déchets et les coûts en amont, au cours de la production ou en aval.

En amont, la réflexion stratégique portera sur le business model de l’entreprise. Est-il possible de passer du logiciel “produit” à celui de “fonction”. Le produit commercialisé par l’entreprise consiste à remplir quelles fonctions ? On parle ici de l’économie de la fonctionnalité.

Quelles innovations peuvent donc permettre de réduire les déchets et les coûts tout en améliorant ces marges.

Nous citons souvent en conférence l’innovation autour de la bouteille minérale dont près de la moitié du prix de vente est l’emballage qui deviendra un déchet dans la seconde où le consommateur l’aura vidée.

Pourtant la fonction à remplir est d’étancher sa soif et à moindre coût. Certaines entreprises africaines ont innové en augmentant le volume du contenant ce qui a permis la mise sur le marché de bouteilles d’eau de 10 et 20 litres à des tarifs très compétitifs par rapport à un volume équivalent mais dans un emballage de taille réduite de 1,5 litres par exemple.

Mais elles peuvent aller encore plus loin dans l’innovation et l’économie de la fonctionnalité en ciblant d’autres segments de marché avec des produits adaptés qui permettent de réduire les coûts, d’augmenter leurs chiffres d’affaires, de réduire la quantité de déchets et l’impact sur l’environnement tout en ayant un impact social important.

On va également travailler sur l’éco-conception des produits et des emballages pour la réduction des coûts et de l’impact environnemental.

Sans oublier le tri sélectif, l’économie circulaire et le Cradle to Cradle (C2C).

Les opportunités de réduction de coût, des déchets et des pollutions, d’économie circulaire et d’économie de la fonctionnalité sont énormes dans les industries.

Avec Thierry TENE, Directeur de Afrique RSE

Source: indicateur du renouveau

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