Le Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (Gradem), en collaboration avec ses partenaires, a lancé en fin de semaine un projet de protection des droits et amélioration du statut des jeunes filles aide-ménagères de Bamako et en milieu rural. D’une durée de trois ans, ce projet contribuera au renforcement des capacités des aide-ménagères en alphabétisation et autres thématiques en valeurs culturelles et sociales.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires, le phénomène de l’exode précoce des enfants persiste. Selon les études menées par certaines ONG, les aide-ménagères, une fois en ville, sont victimes d’exploitation, de maltraitance et autres abus.
En réponse à cette problématique, le Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (Gradem), en collaboration avec ses partenaires, a lancé en fin de semaine un projet de protection des droits et amélioration du statut des jeunes filles aide-ménagères de Bamako et en milieu rural.
Ce projet concerne 3000 aide-ménagères de Bamako de 15 ans et plus et en amont celui des enfants scolarisés et non scolarisés de 12 écoles de la Commune d’Ouolon. Selon la chargée de projet, Kadiatou Bah, trois années durant elles vont bénéficier d’un renforcement de capacité en alphabétisation et autres thématiques en valeurs culturelles et sociales, et sur les pratiques familiales essentielles en vue de promouvoir un comportement responsable chez leurs camarades et dans les communautés ciblées.
“Aujourd’hui, il est important de savoir que les problèmes liés à l’exode précoce des aide-ménagères compromettent l’avenir de cette jeunesse. Il faut que l’on y prenne garde. Ces multiplies initiatives contribueront de mieux outiller les aide-ménagères en vue de les amener à promouvoir un comportement et les encadrer dans la protection de leurs droits et statut. Il sera mis en œuvre avec l’appui de 7 autres organisations qui interviennent dans la protection des enfants…”
Le directeur des programmes Oxfam au Mali, Ahouissoussi Clendel Paul, a rappelé le tableau sombre du travail des enfants. Selon lui, la situation exige une synergie d’actions. “Cet atelier sera non seulement pour nous les participants et les acteurs un cadre d’apprentissage, mais aussi il sera l’espace le plus approprié pour véhiculer les messages de l’étude sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière des droits de l’enfant et de la protection des aide-ménagères au Mali. Les autres acteurs doivent emboiter le pas comme Gradem a compris que le défi de consolidation des droits des enfants relève d’eux-mêmes”.
Pour le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’initiative, au-delà de son apport à la règlementation du secteur de travail des enfants, a une valeur historique et stratégique.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau