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Protection des droits de l’enfant : la société civile plus que jamais engagé dans le combat

La Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) a organisé, le lundi 26 juin 2023 à l’hôtel Olympe, un atelier de validation du rapport complémentaire de la société civile sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Il était question de situer le rôle et la place de la société civile dans la protection des droits de l’enfant.

Étaient présents à la cérémonie d’ouverture de cet atelier, le président du conseil National de la société civile M. Bréhima Allaye Touré, le directeur exécutif de la COMADE M. Antoine Apklogan, et la représentante du projet SIDA-CSO Sokona Toungara.

Cet atelier avait pour objectif de permettre aux participants d’échanger sur la prise en compte des remarques et suggestions des différents acteurs sur le rapport de la CDE, voire adhérer au rapport sur la CDE élaboré par la COMADE.

Selon, la représentante programme Sida-CSO, Sokona Toungara, Save the Children International (SCI) a bénéficié d’un financement de l’Agence suédoise de coopération internationale (ASDI) pour exécuter un programme quinquennal (2022-2026) de renforcement des capacités techniques et organisationnelles des Organisations de la société civile de 4 pays de l’Afrique de l’ouest (Mali, Burkina Faso, Sénégal et Côte d’Ivoire) pour une meilleure gouvernance des droits enfants dans lesdits pays.

« Ce programme se propose, de soutenir directement les organisations partenaires de la société civile avec pour objectif de contribuer à la construction d’une société civile forte qui exige et soutient les droits de l’enfant en demandant aux États de rendre des comptes, en mobilisant et en responsabilisant les enfants et leurs communautés » a laissé entendre Sokona Toungara de Save the children.

A en croire les explications de la représentante du projet Sida- CSO, pour atteindre cet objectif, son organisation s’appuiera sur plusieurs piliers dont l’un d’eux est centré le renforcement des capacités de la société civile afin qu’elle soit considérée comme un ensemble d’acteurs influents dans le domaine des droits de l’enfant.

«Save The Chidren a contribué à renforcer la COMADE qui est ce partenaire dont nous pouvons dire aujourd’hui que nous sommes fiers de ce qui se fait présentement. L’Etat a donné son rapport, la société civile vient en appui en donnant le complément du rapport en soulignant ce qui n’a pas été pris en compte. Les enfants aussi vont y participer afin d’exprimer leur opinion, leur point de vue en lien avec les droits de l’enfant, l’espace civique ; le respect des droits de l’enfant ; l’ouverture et le maintien de l’espace civique pour faciliter l’expression des organisations de la société civile » avait précisé Sokona Toungara.

En outre, Sokona Tougara indiquera que la réussite de ce programme repose sur la construction et le renforcement d’un partenariat solide avec les organisations locales de la société civile.

« Save The Children International va faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques entre les organisations afin d’améliorer leurs expériences. En plus de la COMADE, dans le cadre de ce programme, nous avons 5 autres partenaires. Au total, nous avons trois ONG et trois organisations de la société civile qui interviennent dans le domaine des droits de l’enfant. Nous ne pouvons que féliciter et accompagner davantage la COMADE pour cette activité », avait-elle ajouté.

Quant au directeur exécutif de la COMADE Antoine Akplogan, il a signalé que ce rapport est d’une importance capitale, car selon lui, elle entre dans le cadre de l’analyse de la mise en œuvre de la convention relative aux droits des enfants au Mali.

« L’Etat en produisant son rapport pour les avancées, le comité avait des réserves par rapport à certaines compréhensions et la coalition malienne apportera ces éléments de réponse en plus de ce que l’Etat va produire » a relaté Antoine Akplogan.

Le directeur exécutif de la COMADE a, par ailleurs, mentionné que sa structure plaide pour la mise en œuvre de la loi pourtant la protection des droits de l’enfant qui traîne alors que le Mali était l’un des premiers pays en Afrique de l’Ouest qui avait un code de protection de l’enfant. Cependant, il a déploré le fait que le Mali n’a plus ce texte.

« Nous demandons aux autorités de la transition, et tous les acteurs de la protection des droits de l’enfant de tout faire pour que cette loi portant protection des droits de l’enfant puisse être adoptée et promis avant la fin de la transition » a exhorté Antoine Akplogan.

Rappelons qu’avec la ratification de la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CDE) en 1990 par le Mali, ce fut le début d’un processus de promotion des actions en faveur des enfants. Cela oblige le gouvernement et la société civile à respecter leurs engagements vis-à-vis des conditions de vie des enfants au Mali.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Source : LE PAYS

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