Dans le cadre des conférences de presse tournantes entre les services centraux du ministère de la Sécurité et de la protection civile, initiées, conformément au plan de communication du département, après la police, la gendarmerie et la garde nationale, le tour est revenu, hier mercredi, à la Protection civile d’entretenir, dans ses locaux, la presse de ses réalités sur le thème : « Les réformes importantes à la protection civile de 2015 à nos jours ».
La conférence de presse était animée principalement par le directeur général de la Protection civile, le Colonel Seydou DOUMBIA ; en présence du chargé de mission du département, Amadou SANGHO.
Selon le conférencier, dans le cadre de l’exécution de ses missions de prévention, de préparation et de réponse aux accidents, aux sinistres et catastrophes, la direction générale de la Protection civile œuvre à garantir non seulement un meilleur cadre de vie, mais également à assurer la protection des populations sur toute l’étendue du territoire national.
Le nombre d’interventions
Ainsi, a-t-il précisé, de 2015 au 1er trimestre 2017, les unités de protection civile ont effectué en 2015, 13 771 interventions pour secourir et assister 20 304 personnes. En 2016, les interventions effectuées s’élèvent à 14 972 avec 22 325 victimes secourues. En ce qui concerne le 1er trimestre 2017, il a été déjà enregistré 4 085 interventions pour porter assistance 5 427 personnes, a indiqué le conférencier.
Ces chiffres, soutient le colonel DOUMBIA, dénotent le nombre sans cesse croissant du nombre d’interventions des unités de protection civile, d’une année à l’autre, et corrélativement, le nombre de personnes secourues.
« Ces performances accrues, d’année en année, et qui illustrent à suffisance la montée en puissance de la Protection civile, dans notre pays, constituent une partie des résultats tangibles des réformes enclenchées au sein de la Protection civile, sous l’impulsion du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de Brigade Salif TRAORE », a-t-il indiqué.
Les retombées des réformes
À propos des réformes importantes de 2015 à nos jours, pour le colonel DOUMBIA, il est difficile d’apprécier à leur juste valeur, les changements intervenus à la Protection civile durant ladite période. Pour preuve, à son avis, si l’on peut quantifier le nombre de véhicules et autres engins acquis, les unités construites ou réhabilitées, il est impossible de mesurer l’impact combien positif de ces changements sur le moral de la troupe. Toute chose qui se reflète à travers la présentation physique, l’engagement et le rendement du service du sapeur-pompier de notre pays aujourd’hui.
« Ces changements sont perceptibles dans tous les domaines de la vie du sapeur-pompier, au point que certains les qualifient comme une véritable «révolution à la Protection civile», a martelé le conférencier.
Sur le plan institutionnel, a-t-il rappelé, de 2015 à nos jours, la Protection civile a bénéficié d’un meilleur encadrement institutionnel grâce à l’adoption de certains textes majeurs, notamment la Loi 002 du 30 janvier 2015 portant Statut des fonctionnaires de la Protection civile, le Décret portant sur le Plan d’Organisation des Secours, communément appelé Plan ORSEC, la Stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes, les dispositions particulières applicables aux différents corps de la Protection civile. L’adoption de ces textes majeurs a créé la confiance auprès de leurs partenaires, et suscité leurs engagements de plus en plus accrus aux côtés de la Protection civile.
Par ailleurs, le DG s’est réjoui de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses agents, à travers la création de 4 corps au sein de la Protection civile, à savoir : les Administrateurs ; les Techniciens ; les Agents techniques et les Sapeurs-pompiers. Le dernier a été créé par la Loi N° 2015-002 du 30 janvier 2015, portant Statut des fonctionnaires de la Protection civile, dont l’effectif global est d’environ 1 700 éléments, dont 12 % de personnel féminin.
Les innovations dans le recrutement
Le DG a profité de l’occasion pour rappeler les innovations intervenues dans le processus de recrutement en cours de 350 élèves fonctionnaires de la Protection civile. Il s’agit de l’appui-conseil de la composante Police de la MINUSMA ; l’introduction de la carte NINA parmi les documents de candidature ; l’élargissement des lieux de dépôt de dossiers jusqu’au niveau des postes de secours routiers pour rapprocher les lieux de dépôt des dossiers aux candidats.
Malgré le tableau reluisant que présente la Protection civile malienne d’aujourd’hui, elle connait cependant quelques insuffisances qui méritent d’être prises en compte, afin de rendre le Service encore plus performant, a relevé le conférencier. Il s’agit, notamment, selon lui, de l’insuffisance des effectifs, des formations, des infrastructures, et des équipements.
Les défis et perspectives
En perspectives, il s’agira de réhabiliter les unités en état de dégradation ; poursuivre le maillage du territoire par la création de plus d’unités d’intervention afin d’assurer des secours de proximité à nos populations ; continuer à entretenir et à développer davantage leurs rapports de partenariat et de coopération.
La Protection civile est de nos jours en pleine expansion. Avec comme devise « Sauver ou périr ! », ses missions concernent tous les domaines de la vie : dans les foyers, sur les lieux de travail, sur les routes et les cours d’eau, etc.…
Service incontournable dans la gestion des catastrophes naturelles, celles d’origines humaines ou technologiques, la Protection civile malienne se distingue aujourd’hui par le professionnalisme avéré de son personnel.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin.
