Si l’Afrique pouvait s’inspirer de l’exemple de Macron
N’est pas ministre qui le veut. Pour conforter le choix rigoureux de ses ministres, conformément à ses engagements, de moraliser la vie publique de son pays, le Président français, Emmanuel MACRON en lien avec son Premier ministre, a souhaité une enquête de moralité qui prend les allures d’un véritable examen de passage, pardon de probité pour les futurs ministres. Peut-on s’attendre un jour à la même chose dans nos pays ?

Le nouveau gouvernement français attendu mardi dernier n’a été révélé au grand public qu’hier mercredi 17 mai dernier. Motif évoqué : un temps de vérification afin que la direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique puissent réaliser les diligences nécessaires afin de s’assurer que les personnalités qui sont pressenties au gouvernement : font l’objet d’une première vérification de leur situation fiscale, alors que la loi prévoit que cette vérification ne s’opère qu’après leur nomination ; ne se trouvent pas dans des situations de conflit d’intérêts au regard des informations dont dispose la HATVP.
Le nouveau président a exigé aux ministres, la signature d’un engagement sur l’honneur d’intégrité et de moralité selon lequel ils ne sont pas engagés dans des activités contraires à la loi ou à la probité. Ils devraient aussi déclarer au Premier ministre l’ensemble des intérêts qu’ils ont eus à connaître, au-delà de la période de cinq ans prévue par la loi, afin de prévenir tous les risques de conflits d’intérêts dans l’exercice de leur mission gouvernementale. Ils se sont également engagés à exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable.
Cette enquête diffère de loin celle de moralité réalisée dans nos pays dans le choix des nouveaux ministrables. Il nous revient que ces enquêtes ne portent essentiellement que sur la vie privée des enquêtés et non leur rapport réel avec l’État.
Si la démocratie est l’exemplarité dans la conduite, nos pays doivent prendre l’exemple sur la France d’Emmanuel MACRON où n’entrent dans le gouvernement que des hommes et femmes soumis à un examen rigoureux en ce qui concerne leur moralité. Nous en avons véritablement besoin pour rehausser la qualité des hommes et des femmes chargés de représenter le pays au plus haut niveau de sa gouvernance. En tout cas, les multiples révélations sulfureuses faites sur des ministres après leur nomination au gouvernement peuvent avoir leur solution avec de telles enquêtes. Nous pensons également qu’avec la mise en place d’un comité de lutte contre l’enrichissement illicite, une initiative voulue par le président IBK, notre pays est en train d’évoluer dans le bon sens.

Par Sikou BAH

Source: info-matin