Au moment où une très grande majorité de la classe salue le vote par l’Assemblée Nationale de la loi organique prorogeant le mandat des députés de six mois, la Convention Nationale pour une Afrique solidaire (CNAS-Faso Hèrè) la condamne et a invité le président de la République à ne pas la promulguer.
C’est à travers un communiqué en date du 23 novembre, signé par le Secrétaire administratif du Bureau politique national, Bakary Sako que le parti a condamné la décision de proroger le mandat des élus du peuple.
Selon l’ancien Premier ministre SoumanaSako et ses militants, le président de la République ne doit pas promulguer cette loi car estiment-ils, celle-ci est « scélérate, et symbolisant un détournement flagrant de la souveraineté nationale ».
Aussi, souligne le communiqué que le président IBK prendrait une lourde responsabilité devant le Peuple et devant l’Histoire s’il prenait la responsabilité d’« entériner une telle violation »…
Les membres du parti ont fait remarquer leur « profonde perplexité devant l’attitude des députés de l’Opposition qui, à l’antipode des déclarations publiques de leurs Etats-majors politiques respectifs, ne se sont pas opposés au vote de ladite loi dont le caractère anticonstitutionnel ne souffre d’aucun doute ».
En outre, le Bureau politique national de la CNAS-Faso Hèrè a rappelé que l’annonce d’un calendrier fixant un le référendum et de les élections sénatoriales ainsi que ‘’l’Accord antinational d’Alger par les autorités ‘’caractérisent une volonté manifeste de fouler aux pieds les valeurs du 22 septembre 1960 et du 26 mars 1991 au profit de forces sociales nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial et de couches obscurantistes opposées à la République et à ses valeurs de démocratie, de laïcité, d’égalité des chances pour tous les citoyens et de justice sociale.’’
Par ailleurs, la CNAS Faso Hèrè soutient que la Constitution du 12 Février 1992 a fait ses preuves et n’a nul besoin d’être amendée. Pour deux raisons. Le 1er étant que la Constitution ne doit pas être mise en cause, car pensent-t-ils que ce sont des hommes et des femmes, et non les Institutions républicaines qui ont échoué notamment pour avoir tourné le dos aux valeurs du 22 Septembre 1960 et du 26 Mars 1991. Le second est que des lois ordinaires et organiques peuvent valablement prendre en charge, dans le cadre intact de la Constitution de 1992, des préoccupations telles que la transhumance des élus, la représentation parlementaire des Maliens de l’extérieur ou des consultations plus rapprochées du Peuple sur des questions d’intérêt national hors la période des élections..
Pour le BPN de CNAS-Faso Hèrè, ‘’il n’est pas encore trop tard pour que les pouvoirs publics se ressaisissent pour ne pas entraîner le Peuple malien, son Etat démocratique et sa Nation multiséculaire qui les sous-tendent, au bord du précipice au nom d’intérêts étrangers à ceux du Peuple militant du Mali’’
Enfin, la CNAS-Faso Hèrè espère que le gouvernement va reculer dans sa décision, c’est pourquoi, il invite les pouvoirs publics à se ressaisir pour ne pas entrainer le Peuple malien au bord du précipice au nom d’intérêts étrangers à ceux du Peuple militant du Mali.
Mohamed Naman Keita
Source: Le 22 Septembre