En réaction aux propos tenus par le Général Français, M. Jean-Bernard Pinatel sur la situation du nord de notre pays, des jeunes leaders maliens ont tenu, ce dimanche 19 mai 2019 à la bourse du travail de Bamako, une conférence de presse. L’objectif pour les initiateurs était de dénoncer le double jeu de la France sur la crise qui secoue notre pays.
Tout comme Seydou Badian l’a dit dans notre hymne national « si l’ennemi découvre son front (…) debout sur les remparts », les jeunes leaders maliens ont pour une fois décidé de taire leurs divergences pour faire face à l’ennemi. Et cet ennemi, qui s’est de nouveau révélé aux yeux du monde à travers des déclarations visant à porter atteinte à notre intégrité territoriale et à notre souveraineté, méritait un traitement à la hauteur de ses ambitions démesurées.
Abdoul Niang, Ibrahim Kebe, Ibrahim Ben Diarra ou encore Siriki Kouyaté et autres, étaient tous présents à cette conférence de presse pour faire front contre la politique impérialiste de la France au Mali.
En effet, la France, dans sa logique de recoloniser le Mali, a mis des personnalités à la moralité douteuse en scène pour mettre à mal l’unité nationale du Mali. Et c’est par un général de l’armée française, du nom de Jean-Bernard Pinatel que la campagne d’intoxication avait commencé. « La situation ne se stabilisera que si Bamako consent à faire évoluer le statut de l’azawad, car les touaregs et les peuls refuseront toujours de se soumettre aux noirs du sud » disait en effet le général Jean-bernard pintade, eh pardon, Pinatel.
Face à ces propos inamicaux et haineux repris par quelques personnalités françaises et relayés par des medias français, les jeunes leaders du Mali s’insurgent : « Peut-être qu’il y’a au Mali des Français peuls et touaregs qui pensent ainsi. Il est inadmissible que les français, engagés militairement au Mali au nom de la préservation de son intégrité territoriale, se permettent une telle liberté à notre égard » martèle le Jeune Abdoul Niang dans sa lecture du communiqué de presse. Et de poursuivre : « Nous maliens, sommes convaincus que cette série de déclarations préjudiciables à notre unité nationale n’est pas une dérive isolée quand on sait les profils de leurs auteurs et le moment choisi (4e anniversaire de la signature de l’accord d’Alger) ».
Pour Abdoul Niang, dans sa lecture du communiqué de presse, ces entorses faites à notre histoire, cet entêtement à vouloir mettre à mal notre unité nationale, « ne visent qu’à diviser notre pays afin de faire main basse sur nos ressources naturelles et bénéficier des intérêts géostratégiques » dit-il.
A cet égard, les jeunes leaders ont condamné vigoureusement les propos du général Pintade, pardon, Pinatel, et appelé les autorités à prendre toutes leurs responsabilités en mettant en demeure le ministre des affaires étrangères afin qu’il interpelle l’ambassadeur de la France au Mali pour, disent-ils, éclaircissement.
Les jeunes leaders se disent ainsi déterminés à mener ce combat contre l’occupation de notre pays par la France. Déjà et dans ce sens, un meeting populaire sera tenu, à les entendre, le samedi prochain à l’esplanade de la bourse du travail à 16H pour dénoncer le jeu trouble de la France au Mali.
Boubacar Kanouté
Source: Figaro du Mali