Le Ministre de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo, a présidé, le lundi 20 mars 2023, au Centre internationale de conférence de Bamako (CICB), la cérémonie de l’atelier national de validation du document de politique nationale du livre et de la lecture (PNLL) et son plan d’action. La vision de cette politique est de faire du livre un outil de développement scientifique, économique, social et culturel du pays.
Intervenant à l’occasion de cet atelier, le président de la sous-commission technique qui a élaboré le document, Fatogoma Diakité, a déclaré que dix personnes ont travaillé dans des conditions acceptables pour la production du document de politique nationale du livre et de la lecture. Son élaboration se justifie par le fait qu’il a été formulé lors du séminaire national de l’association malienne des bibliothécaires, archivistes et documentaires (AMBAD) en 1978. « Cette politique est importante, car chaque fois que nous allons à des congrès ou colloques, on nous demande est-ce que vous avez une politique nationale ? On n’avait pas de politique nationale. A l’époque on avait des éléments de politique nationale, mais ce n’était pas formalisé. Cette politique nationale va nous permettre de booster ce secteur de la chaîne du livre du producteur jusqu’au consommateur du livre », a affirmé, Fatogoma Diakité.
Se réjouissant de la tenue de cet atelier, le chef de bureau de l’UNESCO au Mali a noté que notre pays a pu communiquer avec la communauté internationale à travers son histoire qui est écrit. Pour Edmon Munkala, le Mali est un pays du livre parce qu’à travers le Mali, les Africains ont compris qu’on a écrit notre savoir et notre intelligence. « Nous nous réjouissons que malgré la période que le pays traverse, le ministre qui est un homme de droit ne ménage aucun effort pour que le livre puisse trouver tous ces droits au niveau de la société malienne. C’est en forgeant une culture de la lecture au Mali que nous arriverons à sensibiliser la jeunesse, à avoir une cohésion sociale et le développement. L’UNESCO s’associe à cet atelier et félicite le Gouvernement», a ajouté Edmon Munkala.
Socle de l’enseignement moderne, le livre est un puits intarissable de connaissances, une source permanente de savoir, transmise de génération en génération, afin de fortifier la mémoire de l’homme et d’asseoir son identité.
Dès les premières années de l’indépendance, le Mali a jeté les bases pour l’essor d’une industrie du livre à même d’assurer l’épanouissement intellectuel des populations et de contribuer à la création d’une intelligentsia nationale ouverte aux autres civilisations, mais profondément ancrée dans les valeurs ancestrales.
Selon le ministre de la Culture, le livre au Mali a joué un rôle précurseur dans l’organisation de manifestations culturelles comme la Folima ; des maisons d’éditon ont vu le jour, s’imposant comme des espaces de réflexion, d’échanges, d’émancipation culturelle et d’éducations, la chaîne des métiers du livre est constituée de l’auteur au libraire, en passant par les professionnels de l’édition.
Le ministre Andogoly Guindo a rappelé les nombreux efforts fournis par l’Etat. « Malgré tous ces efforts, les livres demeurent peu accessibles au grand public dans notre pays. Dans ces conditions, il se pose alors la question d’élaborer des stratégies pour l’accès du plus grand nombre au livre ».
Affichant sa satisfaction du PNLL, le ministre Guindo dira qu’elle devra permettre au livre d’être un réel outil de développement économique et culturel, d’affirmation de la souveraineté nationale, de promotion des libertés individuelles et de la diversité culturelle et linguistique. A l’en croire, la finalité du document est d’être un outil de référence et de décision.
L’on notait à l’ouverture de cette cérémonie, la présence de l’ancien premier ministre, Moussa Mara, des anciens ministres et des professionnels des métiers du livre. Les travaux dureront deux jours.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain