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Promotion des Droits de l’enfant : Enda-Mali et ses partenaires veulent mettre fin au mariage précoce

Enda-Mali et ses partenaires sont désormais décidés à mettre fin au mariage précoce. C’est dans cette optique que se tient depuis le 17 juin dernier, au Centre Aoua Kéïta, un atelier national de réflexion et d’échange des acteurs de la promotion de l’abandon du mariage précoce au Mali.

Comme disait l’autre, le mariage précoce constitue non seulement un problème de santé publique, mais également une violation des droits de l’enfant. Selon l’enquête démocratique et de santé (EDSMV) réalisée en 2012 – 2013, les femmes maliennes entrent en union à un âge très précoce. Parmi les femmes âgées de 25 à 45 ans enquêtées, une femme sur cinq était déjà mariée avant d’atteindre l’âge de 15 ans. La moitié des femmes, soit 50% environ étaient déjà en union avant 18 ans. Cette enquête n’a tout de même pas touché les trois régions du Nord (Gao, Tombouctou et Kidal) et trois cercles de la région de Mopti à savoir Ténenkou, Douentza et Youwarou. Dans ces localités, il faut reconnaitre que le taux du mariage précoce est très élevé.

C’est compte tenu de cette problématique qu’Enda-Mali veut mettre fin à cette pratique. L’atelier national qui prend fin, ce vendredi, au Centre Aoua Kéïta s’inscrit dans cette logique. Initiée par Enda-Mali en partenariat avec le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, cette rencontre regroupe tous les acteurs des droits de l’enfant concernés. Cela avec l’appui technique et financier de Kinderspostzegels.

Durant trois jours, les participants débattront de plusieurs thèmes notamment les conséquences médicales et psychosociales du mariage précoce et la réflexion sur une synergie d’actions afin d’éradiquer le mariage d’enfants au Mali. L’autre temps fort a été la restitution de la rencontre mondiale du réseau « filles pas épouses » sur le mariage précoce, tenue à Casablanca, au Maroc, du 19 au 21 mai 2015.

Lors de l’ouverture des travaux, le Coordinateur national d’Enda-Mali, Zoumana Coulibaly a rappelé les différentes conventions internationales relatives aux droits de l’enfant et de la femme que le Mali a déjà ratifiées.  Dans ces instruments juridiques, l’âge de la majorité de la fille est fixé à18 ans.

A noter que le Code de protection de la famille et des personnes du Mali adopté en 2011 fixe l’âge du mariage de la jeune fille à 16 ans. Cela, précise le Coordinateur d’Enda-Mali, est en contradiction avec les textes internationaux que l’Etat a ratifiés. « Il s’agit pour les intervenants à cette rencontre de redoubler d’efforts pour parvenir à mettre fin au mariage de nos enfants afin de favoriser leur épanouissement. Cela n’est possible que si nous unissons nos efforts, le présent cadre de concertation s’inscrit dans cette dynamique. Force est de reconnaitre que les actions de lutte contre le mariage précoce sont insuffisantes ou encore peu structurées. Les acteurs sont peu outillés pour intervenir efficacement contre la pratique » a-t-il souligné.   Le Conseiller technique du département de  la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Ayouba Gualé a apprécié à sa juste valeur cette démarche d’Enda-Mali et ses partenaires. Avant de préciser que le département de tutelle ne ménagera aucun effort pour jouer sa partition pour l’abandon de cette pratique.

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Pour aider les femmes productrices

Le document relatif à la bonne production de noix et beure de karité bientôt traduit en bamanakan

Après le français, le document relatif à la bonne production de noix et beure de karité sera bientôt traduit en langue bamanakan. C’est une initiative d’Enda-Mali avec l’appui financier de l’Organisation Inter-Eglise des Coopérations pour le Développement (ICCO). L’atelier de validation de ce document s’est déroulé, le 16 juin dernier, au Centre Aoua Kéïta.

C’était en présence du Coordinateur   d’Enda-Mali de Bamako, Soumaïla Diarra et du Coordinateur du Programme multi acteur d’Alphabétisation (PMA) Mohamed Abdoulaye Modibo Diakité. Etaient aussi présents, les techniciens de différentes organisations non gouvernementales (ONG).

L’objectif à travers la traduction de ce document est d’accompagner et aider les femmes productrices. Ainsi,  il s’articule autour de trois axes : le cahier de participant, le guide du formateur et la boite en image. Tandis que le manuel prend en compte aussi la connaissance de l’arbre-karité,  la reconnaissance de collecte des amendes de bonne qualité, les méthodes d’extraction de beure de karité. Sans oublier la production du beurre par pressage et le circuit de commercialisation des amendes et du beurre de karité.

 Source: L’Indépendant
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