Dans son intervention, M. Kebir Bouh a indiqué que nous assistons, de plus en plus, à l’exacerbation de la détention illégale d’armes à feu au sein des communautés où règne une situation d’insécurité généralisée caractérisée, entre autres, par l’émergence des brigades de vigilance et des groupes d’autodéfense qui, eux-mêmes, sont facteurs d’insécurité et de dérives.
A cela, il faudrait ajouter aussi le manque de confiance criard qui existe entre forces de sécurité et les populations. Toute chose qui constitue un terreau favorable pour les ennemis de la paix. » C’est dire que la problématique sécuritaire est de plus en plus difficile à cerner. C’est pourquoi, en plus des réponses classiques des forces armées et de sécurité, la mise en œuvre de la police de proximité, à savoir l’association intelligente des populations au processus de sécurisation des personnes et de leurs biens, est apparue comme une piste de solution supplétive particulièrement efficace si toutefois chaque acteur y joue pleinement sa partition « a-t-il soutenu.
A en croire M. Bouh, il est évident que la complexité de la situation sécuritaire par endroit peut rendre parfois difficile la nécessaire collaboration entre les forces de sécurité et les populations. » Je suis persuadé que l’existence d’initiatives locales de sécurité, sans réserve aucune, dans la pacification et la stabilisation de leurs zones constituent des réelles opportunités pour la réussite de la mise en œuvre de la police de proximité. Celle-ci sera vouée à l’échec sans un changement de comportement des forces de sécurité et des populations « a-t-il ajouté.
Avant de saisir l’occasion pour remercier la fondation Hanns Seidel pour sa franche collaboration avec les forces de sécurité de nos différents pays dans le cadre de ce programme sous régional.
Pour sa part, Mahamane Tahirou a souligné que ce projet sous régional est coordonné par l’autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) en partenariat avec la fondation Hanns Seidel depuis plusieurs années. A l’en croire, il vise à apporter une contribution significative à ce que les citoyens des pays partenaires puissent bénéficier d’une amélioration des perspectives économiques et sociales. Cela, grâce à un renforcement de la sécurité. Il a ajouté que la présente rencontre visait à renforcer le développement des concepts, des méthodes et des outils de la police de proximité dans les pays respectifs du programme.
Prenant la parole, l’ambassadeur de l’Allemagne et le représentant de la fondation Hanns Seidel ont réitéré l’engagement de la République d’Allemagne à appuyer le processus pour l’atteinte des objectifs.
Ramata S. Kéïta
Source: l’Indépendant