Pour une économie nationale qui émerge au vertical, il est normal que les dépenses de l’Etat augmentent chaque année pour une meilleure prise en charge des besoins des populations. Ainsi, la croissance fixe de l’économie malienne durant ces dernières années impactera le quotidien des Maliens lors de l’exercice budgétaire 2019 qui prévoit une augmentation de 3,42% des dépenses de l’Etat par rapport à l’année 2018. Le Conseil des Ministres a approuvé la proposition faite par le ministre de l’Economie et des Finances, le mercredi 19 septembre 2018, en adoptant le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2019.
Le lendemain, le jeudi 20 septembre 2018, le ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Porte-Parole du Gouvernement, Amadou Koïta a entretenu les journalistes sur les retombées de ce projet de loi en termes d’amélioration des conditions de vie des Maliens. C’était à la faveur de son point de presse hebdomadaire tenu au siège du Centre d’Informations gouvernementales du Mali (CIGMA).
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta nouvellement réélu pour un second mandat de cinq, se veut très ambitieux dans son projet de société « Notre grand Mali avance ». Et le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé lui facilite la tâche. Au titre de l’année budgétaire 2019, il a levé la barre des recettes budgétaires de l’Etat à 2 023 milliards 150 millions de FCFA contre 1 957 milliards 625 millions FCFA en 2018, soit une augmentation de 3,35%.
Quant aux dépenses de l’Etat, elles s’élèvent à 2 410 milliards 400 millions de FCFA contre 2 330 milliards 778 millions de FCFA dans le budget de 2018, soit une augmentation de 3,42%.
Selon le Porte-parole du Gouvernement, le projet présenteun déficit budgétaire global de 378 milliards 250 millions de FCFA contre 373 milliards 153 millions de FCFA dans le budget de 2018, soit une augmentation de 3,78%. « Ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et par la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunt émis par le Trésor », rassure le conférencier.
A en croire Amadou Koïta, ce budget permettra au Gouvernement de faire face à ses ambitions de satisfaire des Maliens en terme de sécurité et d’amélioration de leurs conditions de vie et travail. « Le projet de budget 2019 priorisera, entre autres, la mise en œuvre des orientations de l’action gouvernementale notamment :l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger; les réformes des forces armées et de sécurité; l’opérationnalisation des nouvelles régions ; l’amélioration des conditions de travail des agents de l’Etat par l’octroi des avantages ; renforcement des crédits alloués pour le développement de l’Agriculture et les autres secteurs sociaux ; la croissance et la création d’emploi », indique le Porte-parole du Gouvernement.
L’Etat du Mali actionnaire de la mine d’or MIKO-SA
En venant à ce briefing hebdomadaire avec la presse, le ministre Porte-parole du Gouvernement, Amadou Koïta avait, aussi, dans sa besace la nouvelle de la participation de l’Etat au capital social de la société des Mines de Kofi SA dénommée MIKO-SA.
Aux dires du ministre, la Société d’exploitation des Mines de Kofi-SA est une société de droit malien disposant d’un permis d’exploitation de l’or et des substances minérales du Groupe 2 sur le périmètre de Kofi-Nord, dans le cercle de Kéniéba (région de Kayes).
La participation de l’Etat au capital de MIKO-SA à hauteur de 20% estmotivée, selon lui, par les retombées économiques, financières et sociales attendues de l’exploitation de la mine.
Cette participation permettra également de conforter la présence de l’Etat au Conseil d’Administration et de participer à la prise de décisions concernant la société. Mais, ce n’est pas tout. La mine engendrera des bénéfices financiers au profit de l’Etat malien à hauteur de 16 milliards de F CFA par an et créera au profit des jeunes maliens 79 emplois.
Par ailleurs, le Porte-parole du Gouvernement a, aussi, annoncé la prise par le Conseil des ministres d’un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux de construction d’un échangeur, d’un viaduc ainsi que l’aménagement de 10 km de voiries urbaines dans la ville de Sikasso.
La réalisation de ces travaux s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions prioritaires de la Politique nationale des Transports, des Infrastructures de Transport et du Désenclavement, indique Amadou Koïta qui ajoute que l’adoption du projet de décret s’explique par le fait que les travaux routiers empiètent sur certaines propriétés privées qu’il convient d’exproprier et dédommager pour cause d’utilité publique conformément aux dispositions du Code domanial et foncier.
YZK
Info Soir