Pendant une journée, le Réseau des jeunes femmes leaders des partis politique et des organisations de la société civile (Rejefefpo), a organisé un atelier d’analyse genre du projet final de constitution du Mali. C’était la semaine dernière au siège du Conseil national de la société civile (CNS), à Faladié.
L’analyse genre, selon la présidente du Rejefefpo, Fanta Coumba Karembé, est une évaluation de la représentation des femmes dans les instances de prise de décision ainsi que la représentation des femmes dans les organes de gouvernance et de surveillance.
Pour cet atelier, l’analyse genre a consisté de rassembler une trentaine de représentants la société civile de différents horizons au siège du CNS avec le constitutionnaliste Dr. Mahamadou Konaté pour une lecture expliquée du projet de Constitution. Cela, à ses dires, afin d’y voir clair et savoir, quelle place de la Loi fondamentale
“En somme, une analyse de genre du projet de Constitution est cruciale pour garantir que le texte proposé reflète les intérêts et les besoins de toutes les personnes, indépendamment de leur sexe. S’il peut également permettre de contribuer à l’élimination des inégalités entre les sexes au Mali”, a évoqué, F. Karembé pour élucider que : “L’objectif de cet atelier est aussi de permettre aux participants d’évaluer et d’analyser le niveau de prise en compte du genre dans la nouvelle constitution conformément à la loi électorale pour une bonne préparation de l’accompagnement des femmes leaders et futures candidates”.
A la fin de la journée, la présidente, Fanta Coumba a confié : “Nous nous sommes rendus compte de certains points spécifiques”. Il s’agit, entre autres, qu’à part le 18è alinéa du préambule, aucune autre disposition du Projet de Constitution ne fait référence au genre. Et pour elle, cela est une référence indirecte, qui renvoie à d’autres traités. “Bien que cela n’enlève rien au niveau de protection juridique de ces droits spécifiques par la Constitution, cette formulation ne permet pas leur pleine promotion et appropriation par la société”, a-t-elle conclu.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune