Du 3 au 8 juillet dernier, ont été organisés à l’Hôtel Millénnium, deux ateliers régionaux portant sur : « des échanges d’expériences et de capitalisation sur le foncier irrigué » et celui : « D’appui à la prise en compte du Genre dans la mise en œuvre du PARIIS ». L’ouverture des travaux de cette session a regroupé le Directeur Général de l’INSAH, Dr Mohamed Abdellahi Ebbe, le Conseiller Technique du Ministère du Développement Rural, Bréhima Sogoba, le Coordinateur Régional du PARIIS, Frédéric Dabiré et le Coordinateur du PARIIS-Mali, Altanata Ebalgh Yattara.
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS, ou SIIP en anglais) vise l’amélioration de la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées dans les six pays participants. Ainsi, il adopte une approche régionale basée sur le concept de ‘’solutions d’irrigation’’. A cet effet, au niveau régional, ledit projet est mis en œuvre par le CILSS qui en assure également la coordination d’ensemble. Au niveau national, il est mis en œuvre par les ministères en charge de l’Agriculture dans chacun des six pays bénéficiaires (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad).
C’est dans ce cadre qu’un double atelier a eu lieu du 3 au 8 Juillet 2023 à Bamako avec les participants des pays bénéficiaires dont l’objectif global est de contribuer sur la base de l’expérience du PARIIS à la capitalisation et à l’amélioration de la sécurisation foncière pour les différentes catégories d’acteurs, y compris les femmes, les jeunes et tout autre groupe vulnérable au Sahel et en Afrique de l‘Ouest .
En effet, dans son discours d’ouverture des travaux, le Coordinateur du PARIIS-Mali, Altanata Ebalgh Yattara dira que cette initiative est le fruit de la déclaration de Dakar à travers laquelle 6 pays sahéliens, membres du CILSS ont décidé de se mettre ensemble pour booster le développement de l’Irrigation pour la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Que le PARIIS envisage de mettre en œuvre et de diffuser des solutions d’irrigations adaptées à l’espace sahélien.
Financé par la Banque mondiale pour un coût de 170 millions de dollars US, précise-t-il, le PARIIS comprend trois composantes, que sont : Composante A, Modernisation du cadre institutionnel ; Composante B, Financements des solutions d’Irrigation et la Composante C : Gestion des connaissances et Coordination du Projet.
« Il est important de noter qu’en dépit des multiples difficultés rencontrées, le PARIIS a fait des avancées significatives dans la mise en œuvre de ses principales activités » a déclaré M. Yattara, avant de saluer la Banque mondiale et la Coordination régionale du PARIIS pour l’accompagnement, l’esprit d’équipe et le suivi rapproché .
Représentant le Ministère du Développement Rural, Bréhima Sogoba a souligné que les thèmes d’échanges desdits ateliers sont d’une importance capitale. Surtout celui sur le foncier qui soulève beaucoup de questionnement. Avant de mettre fin à son propos, il a souhaité la bienvenue aux représentants venus des pays de PARIIS au Mali et leur inviter à un fructueux échange sur le sujet.
Dans son allocution, le Directeur Général de l’INSAH, Dr Mohamed Abdellahi Ebbe a soutenu que ces ateliers permettront concrètement d’identifier et partager l’ensemble des différents instruments et dispositifs sur la sécurisation foncière appuyés par le PARIIS. De même, partager des expériences de terrain identifiées comme des bonnes pratiques à l’échelle des pays en matière de sécurisation des droits fonciers des ruraux. Et d’identifier les principales difficultés et contraintes rencontrées dans les processus de formalisation des droits fonciers ruraux afin de déterminer des axes d’amélioration.
« La diversité des participants composée des représentants et experts des six pays du PARIIS, des représentants d’organisations paysannes et d’organisations régionales intervenant dans le domaine du foncier rural au Sahel et en Afrique de l’Ouest, des services des Etats en charge des questions foncières, des décideurs politiques, des partenaires techniques et financiers et des personnes ressources, m’autorise à espérer des échanges enrichissants »a-t-il laissé entendre.
Par Mariam Sissoko
Source : Le Sursaut