A l’initiative des films Cissé et de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’ouest (UCECAO), le projet « Cinquante ans de création, un demi-siècle de cinéma » entend proposer des manifestations cinématographiques dans notre pays.
Commémorant les 50 ans du cinéma au Mali dont les premiers essais cinématographiques sont «L’aspirant» et «Le retour de Tiéman» de Souleymane Cissé en 1969, le projet « Cinquante ans de création, un demi-siècle de cinéma » a pour objectif de faire connaître au public malien le patrimoine cinématographique national et son histoire.
Le projet prendra la forme de projections de films nationaux, suivis d’échanges et de débats dans les villes, les quartiers populaires, à Bamako et à travers tout le pays, les 19, 20 et 21 septembre 2019, soit les jours précédant la fête de l’Indépendance du 22 septembre. Ces projections seront accompagnées par la diffusion de films sur des chaînes de télévision maliennes.
Le cinéma malien est hélas trop méconnu des jeunes générations. ces oeuvres qui racontent le Mali d’hier et d’aujourd’hui sont peu à peu oubliées. L’intérêt et la mission de « Cinquante ans de création, un demi-siècle de cinéma » est de faire vivre ce patrimoine culturel, de faire exister ces films par leur rencontre avec le public malien, toutes générations confondues.
Un des objectifs du projet est également de faire savoir au public le contexte dans lequel le cinéma a émergé au Mali. Il s’agit aussi de parler de l’enthousiasme qui a animé ses créateurs, qui n’avaient pas forcément fait d’école de cinéma, mais qui débordaient d’envie, qui voulaient que « notre image existe », comme le dit Souleymane Cissé. Ces artistes, qu’ils soient réalisateurs, cameramen, techniciens, comédiens du théâtre national ou autre, ont incarné la motivation de toute une génération autour de cet art. Il est essentiel qu’ils puissent raconter et transmettre ce récit, et leur expérience, aux jeunes générations. Les festivités de « Cinquante ans de création, un demi-siècle de cinéma » ont vocation à en être le cadre.
Youssouf DOUMBIA
Source: Essor