Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a présidé le vendredi 22 juin dernier à l’hôtel Sheraton, la cérémonie de signature de convention pour la mise à disposition de 105 sages-femmes pour les collectivités territoriales dans le cadre du projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD).C’était en présence de Pr Samba Sow, ministre de la Santé et de l’Hygiène et de Adama Tièmoko Diarra, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population.
D’entrée de jeu, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a rappelé les ratios d’un médecin pour plus de 7.256 habitants, une sage-femme pour 10.763 habitants et un infirmier pour 1930 habitants. Selon lui, dans le cadre du projet de renforcement de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, 300 matrones et 700 pairs éducateurs sensibiliseront les adolescentes et les jeunes sur la santé sexuelle et de la reproduction et sur les pratiques néfastes à la santé dans 137 villages.
A sa suite, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population dira que la signature de convention a lieu pour le déploiement de 105 sages-femmes au profit des collectivités territoriales pour le renforcement de capacités des ressources humaines en santé de la reproduction en vue de contribuer à l’atteinte dividende démographique au Mali.
Le ministre Adama Tièmoko Diarra a rappelé que le projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) dont une des actions phares les réunit ce matin, découle d’une initiative partagée des présidents de six pays du Sahel à savoir le Burkina Faso, la Côte-d’ Ivoire, la Mauritanie, le Niger, le Mali et le Tchad confrontés à des défis sociodémographiques similaires. Selon lui, c’est un projet qui vise à renforcer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes en vue d’accélérer la transition démographique pour l’atteinte du dividende démographique dans la région. A en croire le ministre Diarra, le projet vise aussi à mettre en place une plateforme de partage des bonnes expériences en matière de développement entre les pays parties prenantes.
Pour lui, l’un des défis majeurs de la couverture sanitaire au Mali est la disponibilité en nombre et en qualité des ressources humaines et leur répartition équitable sur le territoire national.
D’ après le ministre, l’Enquête Démographique et de Santé du Mali, 5ème édition révèle que la mortalité infantile est estimée à 56 pour 1.000 et la mortalité infanto-juvénile à 95 pour 1.000 tandis que la mortalité maternelle est de 368 décès pour 100.000 naissance vivantes.
M. Adama Tièmoko Diarra a déclaré que les risques de décéder des jeunes enfants sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu. Aussi, il a rappelé que le ratio médecins–sages-femmes-infirmiers reste faible soit 4,8 pour 10.000. Et au même moment, l’effectif des sages-femmes et infirmières obstétriciennes est estimé à 1.275, soit 23% de l’effectif total du personnel socio-sanitaire.
Adiarra Coulibaly
Source: Le Tjikan