Un an après la promesse de payer des primes à des enseignants retenus dans le cercle de Dioïla, rien à l’horizon. Il y aurait une erreur de calcul.
Initié par le président de la République, le Programme d’urgences sociales dans le domaine de l’éducation a concerné plusieurs enseignants qui dispensaient des cours de rattrapage aux élèves dans les classes d’examen. Et cela, moyennant une prime de 78 000 F CFA par enseignant. Près d’un an après les examens, les enseignants de Dioïla ne sont toujours pas rentrés en possession de leurs sous. Une situation qui les préoccupe aujourd’hui.
Depuis le jeudi dernier les enseignants de Dioïla observent un arrêt de travail. Des négociations sont en cours pour le paiement de leurs primes. Les enseignants disent avoir saisi le Cap et l’Académie de Dioïla.
Joint au téléphone, le directeur de l’Académie de Dioïla, Moussa Tangara, a expliqué qu’il y a eu erreur de calcul quelque part et que des mesures ont été prises pour qu’on corrige dans le plus bref délai.
Le chef de cabinet du ministère de l’Education, Amadou A. Alpha, a indiqué que le département fait de gros efforts pour que les enseignants puissent rentrer dans leur possession de sous. “On a appelé les responsables des syndicats d’enseignants de Dioïla pour leur donner des explications et leur dire qu’il y a eu erreur. Le préfet a tout fait pour les convaincre au moment de paiement quand il s’est rendu compte qu’il y a eu erreur, mais ils ont refusé. Et depuis quelques temps nous nous sacrifions pour qu’ils puissent avoir leur sous. Il faut qu’ils sachent que l’erreur est humaine”, a-t-il ajouté.
“Nous courrons toujours derrière nos primes promises par l’Etat. Nous attendons pendant quelques jours. Et si rien n’est fait, nous allons observer un arrêt total de travail jusqu’à nouvel ordre”, nous a confié Adama B. Marico, enseignant au Cap de Fana.
Plusieurs enseignants concernés par ce fameux programme présidentiel sont déterminés à continuer leur pression.
Adama Diabaté
Source: L indicateur du renouveau