Le jeudi 12 avril s’est tenu à l’Hôtel Maeva Palace, l’atelier sur le programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE), sous la présidence du Conseiller technique du ministère de l’Energie et de l’Eau M. Amadou Diallo en présence de l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, SE. Jolke Oppewal.
L’objectif de cet atelier est de réfléchir sur la problématique de la pollution des fleuves au Mali en identifiant les grands pollueurs et les solutions innovantes permettant d’améliorer la qualité de l’eau de surface.
A noter que le PCA-GIRE est la prise en compte du genre dans la gestion des ressources en eau, afin de favoriser la résilience des populations face au changement climatique mais aussi la dynamisation des cadres de concertations.
« Le constat qui s’impose est que les principaux cours d’eau et leurs affluents, malgré leur pouvoir auto-épurateur lié à l’hydraulicité sont de plus en plus soumis à diverses sources de pression exacerbant le phénomène de pollution des eaux de surface » affirme le conseiller technique du ministère de l’Energie et de l’Eau.
Au nombre des sources de pression qui exacerbent le phénomène de pollution des eaux de surface, il a cité entre autres, les déchets organiques humains et animaux, les eaux usées domestiques et provenant d’activités artisanales (teinturerie, tannage), les eaux des abattoirs et des dragues. S’y ajoutent les engrais organiques, chimiques, des produits phytosanitaires et des rejets ou effluents industriels souvent non contrôlés au niveau des centres urbains.
Il a rappelé, en 2017 dans le cadre du suivi programme, le Laboratoire National des Eaux, la Direction Nationale de l’Hydraulique ont effectué deux campagnes de prélèvement et d’analyse (étiage et crue), qui ont permis de disposer des résultats sur l’état de la qualité de l’eau de surface au Mali.
Pour sa part, l’Ambassadeur du royaume des Pays–Bas au Mali a déclaré que les civilisations se sont bâties le long des cours d’eau et avec elle, la vie économique par l’exploitation des ressources en eau et connexes. Une réalité constante au Mali et dans des autres pays du sahel.
Son Excellence Jolke Oppewal a par la suite évoqué, les conséquences des peuplements des berges des fleuves ,des lacs ,rivières ,mares et autres plans d’eau, l’urbanisation et le développement industriel, l’artisanat ,l’agriculture avec l’usage des pesticides et engrais. Et d’insister sur des pratiques, telles les industries extractives et l’orpaillage utilisant des produits prohibés qui polluent les eaux de surface et souterraines dont la qualité est en lien avec la qualité de vie, la santé des populations et de l’environnement. Il dira que c’est pourquoi son pays s’est engagé aux cotés du gouvernement malien depuis des années pour développer avec la Suède le programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Par Fatoumata COULIBALY
Le Sursaut