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Professeur Clément Dembélé, candidat à la présidentielle 2018 : « Je veux incarner l’espoir des Maliens »

Issu d’une famille de 15 enfants dont il est le huitième et le premier garçon, le Professeur des universités en France, Clément Mahamadou Dembélé, se prépare à descendre dans l’arène politique pour se présenter à l’élection présidentielle de 2018. 

Son engagement pour un « Mali d’Avenir » après une carrière professionnelle exceptionnelle en France tire sa force dans son ancien statut d’enfant de pauvres. Après avoir connu lui-même la faim, la soif, bref la galère, le professeur des universités françaises entend, à travers sa candidature à l’élection présidentielle, ressusciter l’espoir dans le cœur de millions de jeunes maliens qui ne croient plus en leur pays. En pleine préparation de son projet de société pour un Mali ramené dans le concert des nations épanouies, nous l’avons rencontré chez lui à Banconi Dianguinébougou, ce quartier populaire qui l’a vu grandir et auquel il reste toujours très attaché. Au détour d’un entretien exclusif qu’il nous a accordé, le futur candidat nous livre un avant-goût de son plan Marshal de développement pour le Mali inspiré de ses souvenirs d’enfance difficile à Banconi, sa carrière professionnelle de chercheur international dans le domaine du développement économique. Exclusif !

Info Soir : Bonjour Professeur, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Prof. Clément Mahamadou Dembélé 

Je suis le Professeur Clément Mahamadou Dembélé. Je suis né le 12 novembre 1974 à Ouagadougou au Burkina Faso. Je suis d’origine Minianka. Je viens de Mintamôgô, un village situé à 10 Km de Karangasso. Ma maman est peule. Elle vient de Fladougou Bankassi. J’ai fait mes études primaires à Banconi plateau. Après, j’ai fréquenté le Lycée Bouillagui Fadiga. Après le baccalauréat, je suis allé à l’ENSUP. Ensuite, je suis allé au Canada pour ma première thèse de Doctorat. Puis en France, pour ma deuxième thèse en littérature et en philosophie Option politique. Je suis actuellement Professeur des universités  en sciences politiques et philosophiques. Je suis le huitième enfant d’une famille de 15 membres dont je suis le premier garçon. J’ai 12 sœurs et 2 frères. J’habite à Banconi en commune I du District de Bamako.

 

Un Malien Professeur en France. C’est, sans doute, un grand privilège. Comment avez-vous fait pour en arriver là ?

Vous savez, il y a pas mal de Maliens qui enseignent actuellement  à l’étranger ou qui sont dans le domaine des recherches même s’ils ne sont pas tous connus.  Quant à moi, j’ai fait le Lycée Bouillagui Fadiga avant de faire le concours d’entrée à l’ENSUP. C’est quand je faisais la licence que j’ai fait le concours d’entrée à la Francophonie. A l’époque, il y avait Mohamed Lamine Traoré qui enseignait la philosophie. J’étais très proche des enseignants. Et c’est Mohamed Lamine Traoré qui m’a proposé d’être parmi les candidats du Mali pour le concours de la Francophonie au plan continental. On a fait le concours et j’ai été classé 1er parmi les 883 candidats. L’année qui a suivi ce concours, j’ai bénéficié d’une bourse pour aller faire mes études doctorales au Canada. Après mon Doctorat passé au Canada, j’ai bénéficié d’une autre faveur pour aller en France pour passer une autre thèse en Doctorat. Ma première thèse portait sur l’histoire de la pensée politique et philosophique de l’Aristote à Jean Paul Sarthe. J’ai fait ma deuxième thèse sur la littérature notamment sur la littéralité du discours politique et sa représentation épique. En fait, j’ai travaillé sur le mécanisme du discours politique et ses effets sur le psychique des auditeurs. Ce qui m’a ouvert les portes de l’enseignement supérieur d’abord en tant qu’Assistant avant d’être Professeur des universités.

 

En plus d’être enseignant, menez-vous d’autres activités ?

Bien sûr. Parallèlement, j’ai un master II en gestion des Ressources humaines. J’ai fait l’IAE, un grand institut en France qui m’a permis d’occuper le poste de Directeur général d’une société qui s’appelle le Groupe Cira basé en France (Luxembourg). Il y a deux ou trois ans que j’ai été nommé Directeur général d’un autre groupe stratégique appelée le Groupe Europa, également basé en France  qui œuvre dans le bâtiment, la Communication, Conseils et Stratégies.

Au-delà, il y a six mois que j’ai intégré l’Académie des Sciences stratégiques. Nous sommes 12 membres à être sélectionnés pour travailler dans cette académie. Nous travaillons à Genève sur la stratégie de développement, la stratégie politique et économique et sur la pensée de comment faire pour développer les différents secteurs économiques en Afrique. Nous faisons des propositions à travers nos rapports aux grandes institutions internationales comme la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne… Nous faisons des recherches pour voir dans quel secteur il faut investir sur le continent et sur comment investir.

 

Source:  Infos Soir

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