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Affaire violences militaires à Mali: le colonel Issa Camara parle et accuse

Démarré lundi 15 janvier, le procès du colonel Issa Camara et ses co-accusés dans l’affaire des violences de juin 2016 à Mali Yembering, se poursuit au tribunal militaire de Labé. Au terme de la première journée consacrée à l’audition du principal accusé, les avocats de la partie civile et ceux de la défense n’ont pas manqué de signaler des dysfonctionnements qui seraient de nature a entaché le jugement.

Interpellé, Me Alpha Mariam Diallo, avocat de la partie civile dénonce : «nous avons vu hier. Ils sont venus libres de tout mouvement et accompagnés de tous les agents avec tous les moyens et toutes les armes nécessaires alors que à la veille de la première audience, la loi voudrait qu’ils se constituent prisonniers, qu’ils soient placés sous mandat par une ordonnance que le président va prendre, le procès doit se dérouler pendant qu’ils sont en détention. »

De l’autre coté, c’est Me. Sidiki Bérété, avocat de la défense qui réagit énergiquement : « ce qui n’a pas été respecté, c’est la désignation par un arrêté conjoint. C’est le ministre en charge de la Justice qui a fait un arrêté unilatérale. Par contre, la loi est claire la déçu. Il faut que cela soit désigné en son article 3, l’article 4 voir 6 et 7 du code de la justice militaire qui donne la procédure de poursuite. Vous voyez des juges militaires en principe qui relève du ressort de la deuxième région militaire de Labé. Mais ce qui ont été désignés ne relèvent pas de Labé.»

«J’ai dit aux gardes de ne pas riposter. J’ai ouvert le grand magasin, j’ai fait rentrer toutes les armes. Mais, les manifestants voulaient saccager le camp de Mali »

Appelé à la barre dans la soirée de ce lundi 15 janvier 2018, le colonel Issa Camara dans une allure décontractée a tenté de livrer sa part de vérité : «le jeune pilotait un camion en marche-arrière. Je lui ai demandé de libérer le passage, il a refusé avec une indiscipline totale. C’est ainsi que je me suis rendu au commissariat, j’ai demandé à l’inspecteur que j’ai trouvé sur place de se tenir prêt, nous allons faire débarquer le petit. Comme il a insisté, on lui a donné  cinq coups de fouet et je suis rentré chez moi. Vers 12 heures, le même jour, j’ai entendu des cris. Les syndicalistes se sont réunis chez le préfet qui leur a demandé d’aller à Labé. C’est ainsi que les jeunes ont commencé à saccager des biens pour manifester leur colère. Automatiquement, j’ai dit aux gardes de ne pas riposter. J’ai ouvert le grand magasin, j’ai fait rentrer toutes les armes. Mais, les manifestants voulaient saccager le camp de Mali. J’ai informé tous mes supérieurs. J’ai sommé à tous les militaires de rester au camp.  D’habitude, si ça ne va pas à Mali, c’est le préfet qui amène les militaires pour maintenir l’ordre. Mais ce jour, il ne l’a pas fait », explique le colonel Issa Camara.

« Par la suite, le Gouverneur me dit qu’il va aller rencontrer la notabilité pour régler la situation. Après, un certain Kankouma a fait un communiqué à la radio rurale pour demander aux gens de venir saccager le camp »

Et de poursuivre : « vers 16 heures, le Gouverneur de région est venu, lui et sa suite. Ils sont directement partis à l’hôpital pour demander s’il y a des blessés, on leur a dit non. Après le commandant de région est venu au camp, a son arrivée, j’ai donné ma version. Ensuite, je leur ai demandé s’il y a eu des renforts, ils m’ont dit non. Le Gouverneur a dit ensuite : je suis content de vous, si Issa Camara à qui on disait bravo à Mali, c’est lui qu’on hue aujourd’hui, on va régler. Par la suite, le Gouverneur me dit qu’il va aller rencontrer la notabilité pour régler la situation. Après, un certain Kankouma a fait un communiqué à la radio rurale pour demander aux gens de venir saccager le camp. Suite à cela, les populations se sont révoltées contre les familles des militaires. A mon fort étonnement, c’est lorsque le Gouverneur est parti rencontrer les notables que j’ai entendu des tirs. Ce sont des gens qui sont contre moi qui ont mis le feu aux poudres.»

 

Source: guineenews

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