La quantité de riz sur le territoire national est estimée à 51.422 tonnes, celle du sucre et d’huile alimentaire, respectivement à 82.036 et 21.512 tonnes
L’approvisionnement correct, la disponibilité, l’accessibilité, la question des prix des produits de grande consommation restent une préoccupation majeure dans notre pays. Le marché, les consommateurs ont rompu cette année avec les habituels cycles de spéculations, de spectre de pénurie et de surenchère sur les produits de première nécessité. Ces hantises caractérisaient le marché chaque année en cette période. L’éclaircie est le résultat des dispositions prises par le département du Commerce et par les importateurs. La formule semble bien fonctionnée. Jusqu’à présent les prix des produits de grande consommation sont restés stables.
Un aperçu général du niveau des stocks disponibles, donne la situation suivante. Selon des statistiques de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC), les stocks de riz sur le territoire national sont estimés à 51.422 tonnes. Ils couvrent près d’un mois de consommation. Habituellement le sucre est source d’inquiétude pendant cette période. Son stock est évalué à 82.036 tonnes, soit 177 jours de consommation. Le niveau du stock d’huile alimentaire est largement satisfaisant. Il est de 21.512 tonnes, soit 80 jours de consommation. La situation du blé est rassurante. Le stock disponible sur le territoire national est estimé à 7.874 tonnes (67 jours de consommation) contre 3.291 tonnes de lait en poudre (43 jours de consommation).
Une fluctuation inquiétante. Soucieux de maintenir cette stabilité sur le marché, surtout en ce qui concerne le riz dont le niveau de stocks inquiétait, il y a un mois au regard du besoin mensuel des consommations, le département du Commerce et celui en charge de l’Economie et des finances, avaient lancé une opération d’exonération sur ce produit.
Contrairement aux autres produits, qui affichent une stabilité certaine depuis le début de l’année, le riz a tout au long de l’année subi des fluctuations aux niveaux des stocks et des prix. Les variations enregistrées à la hausse concernent plus les zones de production que les zones de consommation. Malheureusement, il y a deux mois, les prévisions des différentes zones avaient laissé planer des inquiétudes sur ce produit essentiel dans notre alimentation. Aujourd’hui, dans le district de Bamako comme dans les capitales régionales, on observe quelques fluctuations à la hausse du nivellement du prix grossiste et du prix de détail. Les prix du riz évoluent en fonction de l’offre et la demande, surtout dans les zones de production. Ainsi, dans la zone de l’Office du Niger et de l’Office riz Ségou, les prix sur les marchés ruraux ont évolué entre 325 et 350 Fcfa/kg. Le prix était de 325 Fcfa le kilo pour le riz local Gambiaka à Sokolo, 335 à Dioro, 340 à Macina et à Diakawèrè et 350Fcfa/kg à Niono, Dogofri et Shiango. Sur les marchés de consommation de la capitale, les différentes catégories de riz importé ont été vendues entre 400 à 500 Fcfa/kg. Mais le prix moyen du riz, toutes catégories confondues, est passé à 400 Fcfa/kg. Ainsi, le riz brisé importé et le riz RM40 importé Thaïlandais ont été vendus à 375Fcfa/kg. Le riz local Gambiaka est proposé à 400 Fcfa . Dans les capitales régionales, le riz Gambiaka a été cédé à 450 Fcfa/kg, 375 Fcfa/kg à Koulikoro, à Ségou et Mopti à 400 Fcfa à Sikasso, à 300Fcfa à Tombouctou et 425 Fcfa à Gao. Le riz brisé importé non parfumé a été vendu à 350 Fcfa/kg, Sikasso, Ségou et Mopti, à 375 Fcfa/kg à Koulikoro et à Gao, à 300 Fcfa à Tombouctou.
Cette fluctuation des prix au niveau du riz est inquiétante parce qu’elle survient pendant le début de la saison hivernale, qui marque le début de la période de soudure. Pendant cette période les produits vivriers de la récolte précédente diminuent, faisant grimper les prix de marché aux dépens des consommateurs, alors que la nouvelle récolte n’est pas disponible. Malheureusement lorsque la période de soudure commence et que les greniers se vident, les familles n’ont souvent que le choix d’assister à une surenchère des prix des produits de première nécessité. A Bamako comme dans les zones de consommation du pays, les consommateurs assistent impuissants à une flambée de prix. L’opération « exonération » du riz lancée en juin dernier, sur la base des besoins estimés à 120.000 tonnes, a permis de renforcer le niveau des stocks existant, et à mettre les consommateurs à l’abri des malveillantes manœuvres des spéculateurs sur le marché. Depuis le lancement de l’opération, le rythme des importations s’est accentué et le niveau des stocks est rassurant.
Tendance rassurante. Le directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Keita, confirme que la tendance actuelle des importations est rassurante. Depuis le lancement de l’opération, le rythme des importations s’avère satisfaisant. «Aujourd’hui, le niveau de stocks des différents produits de grande consommation est satisfaisant. Il couvre suffisamment les besoins de consommation. Les prix sont abordables et stables. Nous avons travaillé pour renforcer les stocks. C’est une priorité nationale», rassure le patron du commerce et de la concurrence.
Le riz n’était pas le seul produit qui subissait des fluctuations. La viande de bœuf avait fait l’objet d’une surenchère incompréhensible le mois passé. Elle avait atteint le seuil de 2500Fcfa/kg pour la viande avec os et 3000 Fcfa pour le gigot sans os. L’accord intervenu entre le gouvernement, les acteurs de la filière bétail- viande et les producteurs d’aliment bétail (huiliers) a enrayé la flambée. Il stipule que les producteurs d’aliment bétail cèderont la tonne du tourteau à 125.000 Fcfa contre une fourche de 250.000 à 300.000 Fcfa appliquée actuellement. En outre le département du commerce s’engage à démarcher les municipalités à travers le département en charge de l’Administration territoriale. Le but est d’obtenir la révision par les mairies du district de Bamako des taxes journalières et la mise à la disposition des vendeurs de bétail de parcs de transit provisoires et sécurisés dans les alentours de Bamako. Le département du Commerce s’est également engagé à obtenir un financement dans le cadre du Projet d’appui aux commerçants détaillants en faveur des bouchers. Les acteurs de la filière viande et bétail, forts de tous ces engagements, ont décidé de revoir les prix de la viande à la baisse.
Depuis la semaine passée, la viande de bœuf avec os est vendue à 2200 Fcfa le kilo contre 2500 Fcfa le kg pour la viande sans os. Et à partir du 17 septembre prochain, soit un mois plus tard, les prix devront redescendre à 2000 Fcfa le kg pour la viande avec os et 2300 Fcfa pour la viande sans os. Soit au même niveau qu’avant le début du cycle de la surenchère des prix. Le directeur national du commerce assure que la politique de surveillance accrue des marchés, engagée depuis peu, restera soutenue. « Nos équipes sillonnent quotidiennement les marchés de la capitale pour s’enquérir de l’évolution des prix des produits. Elles échangent sur les difficultés avec les acteurs que sont les bouchers, et les responsables des marchés. Pour le moment, nous pouvons dire que la mesure sur la viande est correctement appliquée dans les marchés du district. Nous allons accentuer la sensibilisation pour que tous les acteurs impliqués dans ce processus soient au même niveau d’information, avant la deuxième phase de baisse, qui doit être amorcée à partir du 17 Septembre prochain. Nous veillerons au strict respect de ces prix. Aucune spéculation ne sera tolérée », a averti le directeur national du commerce .
Les mesures prises par le département en charge du commerce doivent permettre de maintenir les produits de première nécessité à un niveau acceptable pour passer paisiblement le cap de la période de soudure. Mais la structure de notre marché, à double vitesse, se caractérise par le désordre. Rien n’est sûr. La période de soudure est toujours source d’angoisse.
D. DJIRE
Marché agricole : Le maïs a été vendu à 120 Fcfa/kg à Koutiala
La semaine du 13 au 19 Août ne diffère pas significativement des périodes précédentes en ce qui concerne l’évolution des prix des céréales. En effet, c’est toujours la stabilité, émaillée de quelques légères fluctuations, qui caractérise les prix. Ces légères variations de prix sont majoritairement des hausses pour le riz local Gambiaka dans la zone de l’Office du Niger. Cependant, les autres denrées enregistrent une stabilité. Les rares variations de prix enregistré sont majoritairement à la baisse des prix producteurs du mil et une petite hausse sur le sorgho. Sur les marchés de consommation et de gros des capitales régionales, les fluctuations de prix observées ne présentent pas de tendance particulière. Toutefois sur les marchés de gros du district de Bamako, on obverse de léger fléchissement du prix des riz importés à Niaréla et à Bozola et de faibles baisses de nivellement de prix du maïs. L’état d’approvisionnement des marchés varie de faible pour le riz local et satisfaisant pour les autres spéculations et partout à travers le pays. En effet, il faut noter que l’écart important des fourchettes de prix du mil réside dans la qualité et surtout selon les zones de production. Le mil en provenance des régions de Sikasso et Mopti est réputé meilleure qualité que celui de la région de Ségou. Ainsi, au cours de la période, sur les marchés ruraux, les prix ont évolué entre : 126 FCFA le kilo pour le mil à Moninpébougou, 130 Fcfa à Dioro et à Dougouolo, 135 M’Pessoba, Bla, Diallassagou et Koulogon, 140 à Kouri, Zangasso et à Bankass, 150 à Dioila et à Koutiala et 155 à Sirakorola et Koro et 165 à Diéma. Le sorgho a été cédé à 125Fcfa/kg à Dioila, Zangasso, et à Yorosso, à 130 à Koury et à Dioro, 135 à M’Pessoba, Kifasso et à Dougouolo, à 140 à Koutiala et à Bla et 165 à Diéma et à Sirakorola. Le maïs a été vendu à 110Fcfa/kg à Yorosso, à Dioïla et Zangasso, 115 à Koury, Loulouni, M’Pessoba et à Kifasso et 120Fcfa/kg à Koutiala. Et enfin le riz local a évolué entre 325 Fcfa/kg pour le riz local Gambiaka à Sokolo, 335 à Dioro, 340 à Macina et à Diakawère et 350 Fcfa/kg à Dogofri, Niono et à Shiango. Pour ce qui concerne le district de Bamako, les prix à la consommation des céréales sèches sont restés globalement stables par rapport à la semaine écoulée. Ainsi les prix au détail couramment pratiqués dans le district ont été de 200FCFA le kilo pour le maïs et le sorgho, 225 pour le mil, 250 pour les sorgho/mais pilé, 275 pour le mil pilé, 350 pour le Riz RM40 importés thaïlandais, vietnamien et le riz brisé importé, 400 pour le riz local Gambiaka (tout venant) et pour le niébé et 500 FCFA le kilo pour le fonio.
Source OMA
source : L’ Essor