Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sera renouvelé avant la fin de ce mois.
C’est dans cette perspective que le secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix est en visite au Mali et dans la sous région.
Il s’agit pour lui au cours de cette mission de faire une évaluation de la situation sécuritaire, de faire le point la mise en œuvre de la résolution de l’ONU et de constater les avancées par rapport à la mise en œuvre de l’Accord.
Jean Pierre Lacroix a été reçu, hier dans l’après midi, à la Primature, par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga. C’était en présence du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif et de plusieurs membres du gouvernement.
À l’issue de la rencontre, le secrétaire général des Nations unies, chargé des opérations de maintien de la paix a confié qu’il s’agissait d’examiner ensemble la situation, au regard du processus de paix, de la situation sécuritaire au Mali et dans la région. Selon le diplomate, il a été aussi question d’examiner les perspectives, notamment les voies et moyens pour faire avancer la paix et la stabilisation.
« Nous avons eu de la part du Premier ministre et des ministres des indications sur des questions très pertinentes qui nous aident énormément pour poursuivre notre travail, pour regarder la manière dont nous allons le faire aussi évoluer et faire ajuster le mandat de la MINUSMA qui sera soumis au Conseil de sécurité fin juin pour renouvellement », a-t-il déclaré.
Donnant ses impressions sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Jean Pierre Lacroix dira : « Il y a eu un certain nombre de progrès, une certaine dynamique qui sont reconnus par le secrétaire général de l’ONU qui a écrit une lettre au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Il y a encore des progrès à faire. Nous savons tous que tout n’est pas terminé. Il y a des attentes de la part de tous les partenaires, de tous les amis du Mali, du Conseil de sécurité. Nous avons parlé de cela, nous avons esquissé des pistes pour progresser ensemble et je crois que ce dialogue a été très constructif ».
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a souligné que le Premier ministre a rappelé les urgences auxquelles le gouvernement doit faire face en termes de sécurisation des populations et de l’ensemble du pays notamment dans les régions du nord et du centre ainsi que des efforts en cours pour stabiliser le front social. « À côté de ceux-ci, il était important que nous puissions bénéficier de plus d’accompagnement de nos partenaires pour les efforts accomplis par le gouvernement, les forces de défense et de sécurité pour la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. Il s’agit aussi de répondre à l’impatience et aux attentes de nos compatriotes pour apporter plus de sécurité et de quiétude aux populations qui font face à l’insécurité et à beaucoup de défis au quotidien », a ajouté Abdoulaye Diop.
Pour le chef de la diplomatie malienne, il est souhaitable d’aller beaucoup plus vite en termes d’accompagnement pour le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (DDR) et pour le processus du volet sécuritaire de l’Accord qui, aujourd’hui, est une dimension extrêmement importante. « Dans le cadre de la sécurisation, le Premier ministre a mis l’accent sur l’importance de pouvoir apporter une réponse définitive et durable à la situation du vide sécuritaire dans certaines parties du pays, notamment à Kidal », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que tout ceci doit se faire dans la perspective de la mise en place de la force conjointe du G 5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), qui va prendre en charge la lutte contre le terrorisme.
« Du point de vue des Nations unies comme du point de vue du gouvernement, il y a une convergence pour faire en sorte que les éléments nouveaux qui avaient été prévus dans le mandat de la MINUSMA qui ne sont pas matérialisés, soient mis en œuvre pour qu’elle ait les capacités nécessaires afin de pouvoir faire son travail sur le terrain et accompagner l’effort de stabilisation entrepris par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale », a conclu le ministre Diop.
Massa SIDIBÉ
Source: essor