Cela fait déjà 12 ans que l’ancienne gloire du football George Weah fait de la politique dans son pays, le Liberia. Alors qu’il s’apprête à participer à sa troisième présidentielle, « Mister George » nous a rendu visite. Interview.
Sa fine barbe est devenue poivre et sel mais l’allure est toujours aussi altière. Icône de tout un continent, l’ancien footballeur, seul Africain à avoir gagné un Ballon d’or, s’apprête à jouer le match de sa vie. George Weah est candidat à l’élection présidentielle de son pays, le Liberia, qui se tiendra en octobre prochain. À 50 ans, « Mister George » se dit certain de pouvoir gagner la partie. De passage à Paris, il s’est rendu dans la rédaction de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : En 2005, déjà, vous étiez candidat à la présidentielle, en 2011, vous avez brigué la vice-présidence mais à chaque fois sans y parvenir. Pourquoi pensez-vous pouvoir gagner en octobre prochain ?
George Weah : En 2005, la commission électorale n’était pas libre et transparente. En 2011, c’était pareil. Ils ont d’abord dit que l’opposition avait gagné puis ils ont changé de position et ont dit qu’on avait perdu. Il y avait un problème. Mais nous n’avons pas contesté. Nous ne voulions pas la guerre, on a tout fait pour garder la paix. Aujourd’hui, tout ce qu’on espère c’est que l’élection d’octobre prochain sera transparente.
Selon vous, si l’élection avait été plus transparente, vous auriez gagné ?
Oui, j’aurais gagné. En fait, on a gagné dès le premier tour. L’élection nous a été volée. Mais maintenant on sait comment ça se passe et on va mettre des mécanismes en place pour que l’élection soit libre et transparente. Notre parti a déjà vécu deux élections, à l’époque nous étions jeunes, aujourd’hui nous avons beaucoup appris. Nous avons grandi et je crois que beaucoup de gens sont venus vers nous car ils ont compris qu’on pouvait faire beaucoup de chose. Même dans l’opposition on n’a pas baissé les bras, on a construit un projet pour les gens. On a aussi gagné l’élection sénatoriale. Maintenant, on sait comment aller à une élection et l’emporter.
Vous êtes donc confiant pour l’élection présidentielle d’octobre prochain ?
J’ai toujours confiance. Ce n’est pas complaisant mais j’ai toujours eu confiance en moi. Je crois en Dieu et je crois que tout est possible. Je suis le choix des Libériens, je sais qu’ils vont me choisir. S’il n’y avait pas eu d’irrégularités, je serais déjà leur président. Les gens veulent du changement et de l’espoir, et cela va arriver.
Source: essor