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Processus de paix dans le Sahel: les femmes du G5 s’impliquent

Le Système des Nations-unies au Mali, en collaboration avec notre gouvernement, organise, depuis hier mardi, à l’hôtel Salam de Bamako, une réunion de haut niveau sur la promotion de la contribution des femmes dans le processus de la paix et pour la sécurité dans le sahel.

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Après le Forum de la Plateforme des Femmes du G5-Sahel, tenu du 18 au 20 février 2017 à l’hôtel Salam de Bamako, les travaux du « Dialogue politique de Haut niveau pour la promotion du leadership des femmes dans les questions de paix et de sécurité dans les pays du G5-Sahel » ont débuté hier mardi 21 février 2017. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence effective de Modibo KEITA, Premier ministre, en présence de plusieurs membres du Gouvernement dont Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration Africaine, en sa qualité de Chef du Département de tutelle de la Représentation du G5-Sahel au Mali et Mme Sangaré Oumou BAH, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
En effet, ce Dialogue politique de Haut niveau a pour objectif notamment de discuter de façon spécifique du rôle de la Femme dans la prévention de l’extrémisme violent. C’est également une occasion pour la Plateforme des Femmes du G5-Sahel de faire le plaidoyer pour la Paix et la Sécurité dans la région sahélienne. Ainsi, pendant deux jours (21 et 22 février), les participants (Gouvernements du G5-Sahel) vont échanger et réfléchir sur le Projet de Déclaration de Bamako, issue du Forum de la Plateforme des Femmes tenu du 18 au 20 février 2017, en vue de son adoption.
Le Dialogue politique devrait donc aboutir à une appréciation et une validation des recommandations de l’étude sur « Genre et Extrémisme Violent », une appréhension des expériences en cours dans les Etats en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, des engagements concrets et forts de la part de chacun des Etats du G5-Sahel, la définition d’un mécanisme inclusif de suivi des recommandations issues du Dialogue politique de Haut niveau pour leur mise en œuvre.
D’entrée de jeu, la directrice régionale du G5 Sahel a remercié le gouvernement, à travers le Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, président en exercice du G5 Sahel.
Aussi, a-t-elle rappelé, la complexité des crises que rencontrent les pays du G5 sahel depuis l’éclatement de la crise libyenne, en passant par l’expansion de Boko-Haram jusqu’aux évènements qui ont plongé le Mali dans une crise multidimensionnelle, occasionnant la naissance de plusieurs mouvements armés dans la région.
« Ces différentes crises qui ne font que dégrader la situation au niveau de la bande sahélo sahélienne ont des causes multidimensionnelles, comprenant des aspects politiques, sécuritaires, humanitaires, économiques environnementaux et sociaux ? Mais la tendance étant de brandir des causes religieuses », a-t-elle dit.
Par ailleurs, la directrice régionale du G5 Sahel a déploré cette fragilisation sécuritaire, caractérisée par des actes qui n’ont rien de religieux. Pour preuve, elle a cité les cas des nombreuses des tueries de masse, des trafics de masse, des viols individuels et collectifs, des mariages précoces et forcés et l’esclavage sexuel des femmes.
En vue d’endiguer ces fléaux, elle a invité l’assistance à chercher à savoir les moyens efficaces de lutte contre l’extrémisme violent avec la participation effective des femmes. Car la participation des femmes dans cette lutte, selon elle, aura une valeur ajoutée.
« La sécurité dans la région est menacée et les femmes en tant que citoyennes, épouses et mères ne peuvent pas rester les bras croisés. Elles ne peuvent non plus être mises en marge de cette lutte, car elles disposent d’un grand potentiel. Le rôle joué par les femmes en termes de résistance aux tendances radicales à Gao, Niger et ailleurs en est la parfaite illustration », a-t-elle martelé.
Quant à Edem BLEGE, représentant de secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique, il a soutenu que la participation active des femmes dans le processus de la paix n’est pas une question de faveur ou de privilège. « C’est une nécessité politique et stratégique, si on veut ensemble vaincre des diverses expressions lourdes de violences ; inscrire l’Afrique et le Sahel dans une dynamique de développement et de paix. Nous devons veiller à ce que l’autonomisation des femmes occupe une place centrale dans l’examen des stratégies, destinées à combattre le terrorisme et l’extrémisme violent comme indiqué par la résolution 2224 de 2015 du Conseil de sécurité des Nations-unies », a-t-il conseillé
Il a saisi cette tribune pour plaider en faveur de la création d’un poste de conseillère genre auprès de secrétariat permanent, à l’instar de la CEDEAO qui compte dans ses instances statuaires une Commissaire chargée du genre pour non seulement s’assurer d’une prise en compte systématiques et transversale du genre dans l’exécution du mandat du G5 sahel, mais aussi faciliter le développement et la mise en œuvre de programme spécifiques « genre et renforcement du leadership des femmes » dans tous les pays, membres du G5 sahel.
Le Premier ministre, pour sa part, a rassuré les participants que le droit des femmes, l’élimination des discriminations contre elles, leur autonomisation, et l’égalité des sexes sont des préoccupations du gouvernement du Mali et celles du Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA.
Le Premier ministre a ensuite promis de transmettre toutes les recommandations issues de cette réunion de haut niveau au Président IBK, président en exercice du G5 Sahel.
Signalons que les thèmes comme l’impact de l’extrémisme violent sur les femmes ; la radicalisation des femmes ; le renforcement du rôle des femmes dans l’alerte précoce seront, entre autres, au centre des préoccupations pendant ces deux jours.

Par Christelle KONE

 

Source: info-matin

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