Le Parti Social-démocrate Africain (PSDA) est dissout par une décision du tribunal de grande instance de la commune II contre laquelle il a fait appel.
Après plusieurs renvois, le tribunal de grande instance de la commune II s’est enfin statué, le jeudi 15 juin, sur la requête de dissolution du PSDA sollicitée par le ministère de l’Administration territoriale.
Le tribunal saisi par le ministère, à travers le contentieux de l’État, a décidé lors de son audience de la dissolution du Parti Social-démocrate Africain dirigé par Ismaïla SACKO accusé par l’État de « déstabiliser le pays », d’atteinte « à l’ordre public et à la souveraineté nationale », de « complot contre l’État du Mali».
« Nos avocats ont fait appel. Nous dénonçons l’injustice, car le droit n’a pas été dit dans ce dossier. Il y a la capitulation de la justice dans notre pays, une justice sous tutelle », a commenté le président SACKO la décision de justice.
Selon lui, ce procès est organisé contre le PSDA et son président pour avoir dit la vérité au peuple, en appelant à la mobilisation de tous les acteurs engagés pour la promotion de l’État de droit.
« Ce qui est en train de passer est une violation et un abus contre le peuple. Un abus contre ceux qui osent dénoncer publiquement la trahison, la corruption des autorités », a-t-il déclaré, en ajoutant « aucune intimidation ne nous fera reculer ».
Convaincu que c’est une décision de justice en faveur du prince du jour, le PSDA n’exclut pas de porter l’affaire devant les juridictions sous régionales en dernier recours.
Hors du pays où il suit ce procès, le président Ismaïla Sacko, contacté par nos soins, dès le début de cette affaire, soutenait que ses propos s’inscrivaient dans le cadre du respect des textes du pays notamment la charte des partis politiques.
Pour rappel, il est reproché à M. Ismaila SACKO de tenir des fausses déclarations sur RFI, une radio interdite au Mali pour ses actions de propagande et de diffusion de fausses nouvelles et dans une presse écrite. Après la dénonciation du collectif de défense des militaires (CDM), le ministère de l’Administration territoriale, à travers le Contentieux de l’État, a esté en justice devant le tribunal de grande instance de la commune II demandant la dissolution du PSDA, membre de la plateforme Jigiya Kura.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin