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Procès des membres du CNRDRE : Les Clubs Amadou Aya Sanogo et MP22 accusent la France

Les Clubs de soutien au général Amadou Haya Sanogo et le MP22 ont organisé le samedi 26 novembre 2016 une conférence de presse conjointe au sein de la maison de la presse. L’objectif visé était de faire le point sur ce qu’ils appellent l’instrumentalisation du procès à venir des membres du CNRDRE prévu le 30 novembre à Sikasso.

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C’est la France qui serait l’instigateur du procès Amadou Haya Sanogo et compagnons, tel est l’argumentaire développé lors de la conférence de presse organisée par les soutiens du général.

Dans son exposé, le secrétaire général du MP22 Pérignama Sylla soutient que le procès serait orchestré par la France. Le gouvernement Hollande aurait mis un coup de pression sur l’Etat malien pour qu’il fasse passer Sanogo devant les assises avant le début du sommet Afrique-France de janvier prochain. « La France ne peut accepter que son président vienne sur le sol malien sans que cette affaire soit d’abord réglée » a t-il indiqué.

Sur la question procédurale, Me Tiessolo Konaré, l’un des avocats de Sanogo parmi les quinze qui constituent le collectif, dénonce lui un non respect des procédures. « La loi dit que nous devions recevoir les notifications de comparution 30 jours avant le procès, mais nous les avons reçues le 11 de ce mois, voyez que le délai n’as pas été respecté ».

Me Konaré s’est aussi montré critique envers le choix de Sikasso. « J’ai entendu que les 1500 places de la salle d’audience seraient déjà toute prises, s’ils tiennent vraiment à le faire là-bas, qu’ils louent le stade de Sikasso », a-t-il suggéré.  Il a annoncé avoir cité comme témoins 18 personnes dont le député Oumar Mariko qui serait l’un des témoins capitaux.

Son confrère Me Issa Coulibaly partage les mêmes avis que lui. Il estime qu’aucun de leurs clients n’auraient été entendus lors de l’enquête préliminaire et qu’ils auraient été directement mis en geôle. Avant d’évoquer le cas des bérets rouges dont l’instruction trainerait en longueur. «L’instruction des bérets rouges a commencé avant celle de Haya, mais aucun d’eux ne s’est retrouvé devant un juge » accuse t-il.

Visiblement tous remontés contre la « délocalisation » à Sikasso, Me Coulibaly regrette que le procès ne se passe pas à Bamako. « Aucune partie du Mali ne peut garantir la sécurité, de Kayes à Kidal, au moins dans la capitale il y a plus d’espace ».

Le président de la coordination des clubs Amadou Haya Sanogo, Cheick Oumar Keita, a saisi l’occasion pour soutenir que « ce procès se tient dans un contexte particulier, marqué par la tenue prochaine du sommet ‘‘françafricain’’ au mois de janvier dans notre pays.  En effet, c’est une occasion pour le pouvoir de démarrer coûte que coûte cet impossible procès ou libérer les détenus rebelles au risque de déplaire au FDR et à ses sponsors français ».

Baladji Touré

Source: Réflet d’Afrique

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