C’est aujourd’hui la grande inquiétude au niveau des partis politiques : le truquage des cartes NINA fournies par le ministère de l’Administration territoriale. La preuvede cette fraude massive vient de nous être administrée par un citoyen qui s’est accaparée deux passeports avec deux cartes NINA différentes. C’est aussi la preuve que des cartes NINA parallèles circulent à Bamako. Et déjà, Moussa Sinko Coulibaly démissionnaire surprise de l’armée est pointé du doigt de détenir sur lui des centaines ou milliers de cartes de ce genre, lui qui présidait aux destinées de ce département il y a quelques années.
On aurait pu contredire l’information si l’intéressé n’avait pas été ministre de l’administration territoriale structure « titulaire » ou « adoptive » des cartes NINA. Aussi, sa démission surprise de l’armée pour des prétentions à la présidentielle à venir a laissé plus d’un Malien perplexe. Sinon rien ne justifie cette démission (le fait qu’il soit citoyen malien n’explique pas tout) étant donné qu’il ne se présente pas sous la bannière d’un parti politique, qu’il n’est pas bien côté dans l’armée et qu’il ne bénéficie pas de l’aura au plan social comme l’était Amadou Toumani Touré, ancien parachutiste devenu président dela République. Un général de sa trempe doit avoir des garanties pour grimper les marches de Koulouba. Dans cette marche difficile se dresse un inédit. Combien de cartes NINA parallèles Moussa serait sensé détenir sur lui ? Ce questionnement est d’autant plus légitime que l’ex-général aurait rencontré un officier de la force Barkhane avant de se séparer de ses galons de général. Puisque sa candidature est encouragée par des responsables français, le lien est vite fait pour propulser cet ancien putschiste à la tête du Mali, lui Moussa qui ne jurait, il y a quelque temps, que par IBK.
Selon nos informations, des investigations sont en cours pour démasquer ce vaste réseau qui commence à faire polémique.
Issiaka Sidibé
Source: Le Matinal