Ce quinquennat aura vu le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita doter les Forces Armées du Mali des moyens de défense efficaces de tout genre, dont des moyens aériens ! En recevant deux aéronefs Y12 et deux hélicoptères de combat MI-35.T (qui complètent l’existant, soit six nouveaux avions en attendant d’autres arrivages) en octobre dernier, le Président IBK a fini par convaincre les Maliens de son engagement à équiper les FAMA.
Confirmant ainsi ce cri de cœur lancé en 2014 à Sévaré face à ses troupes. En effet, à cette occasion, le Président a tenu un discours de chef devant les forces armées maliennes et la hiérarchie dont nous vous proposons ici un pan pour la solennité qui y sied, mais aussi pour mettre en exergue combien il a su relever le défi à ce niveau ! Lisez, les commentaires suivront…
« Ce jour est un grand jour pour moi, pas uniquement pour le Mali. Chacun dans ce pays sait combien je suis sensible aux questions de souveraineté. Pas seulement au Mali, on le sait. On me dit intransigeant, mais qui serait dans une autre attitude quand il s’agit de la dignité de son pays et de son peuple ? Oui ! si cela est être intransigeant je le suis. Et cela n’est pas une nouveauté, ce n’est pas une mode du temps, ce n’est pas un sacrifice ou un tribut que je paierai à la mode du temps.
Quand je fus appelé aux affaires en 1994, ma première tâche à été de me rendre dans les casernes pour faire un peu l’état de la maison, en termes de capacité nationale de défense, en termes de capacité de soutien de notre volonté de souveraineté à toute épreuve. L’exercice a été plus que révélateur, il m’a montré dans quel état lamentable étaient nos forces armées et de sécurité, combien était infrahumaine la situation faite aux militaires maliens.
Quand j’ai vu l’état-major de l’armée de l’air, dans quelle condition était le chef d’état-major de cette armée j’étais révolté. Kati a été un autre moment. Lorsque j’ai vu des logements qui étaient dévolus à ceux dont nous devons notre sommeil, notre tranquillité, notre sérénité et notre affichage de nation libre, débout et digne j’en ai référé à qui de droit qui en a convenu avec moi. Et c’est de là qu’est partie l’idée de la première loi de Programmation militaire dans ce pays.
Ce n’est pas l’histoire de : j’ai eu l’idée en premier ou ceci-cela. Ce que je vous dis comme substantiel, je ne puis imaginer un État digne de ce nom dans un monde comme celui dans lequel nous vivons en perpétuelle mutation, notre région ou sous-région soumise à tous les aléas, à toutes les menaces, celles connues, celles nouvelles, multiformes sans qu’on ait souci de se doter d’une capacité nationale de défense à hauteur de souhait. Cela me semblait absolument inconcevable. Pourquoi l’attention prêter aux forces armées et de sécurité ? Ôh ! pas pour plaire à qui que ce soit. Simplement dans ma mission d’homme d’État, dans ma mission de chef d’État de ce pays… Je dis l’armée malienne est une armée d’hommes et de femmes avérés. Cette armée n’a pas été mise dans les conditions du nouveau combat. Non ! Et cela m’a révolté au plus profond de mon être. C’est pourquoi j’ai pris l’engagement, je ne suis pas en campagne, je suis là pour cinq ans inch’Allah ! J’ai pris l’engagement de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais. C’est pourquoi je suis en train de courir le monde, d’abord pour assurer une ceinture de sympathie et de communion autour de nous.
Il s’agira de convaincre de la mutualisation nécessaire de nos efforts et de nos forces, de nos moyens de défense, de nos hommes livrés au tout venant où chacun avait trouvé marché… Tout cela désormais devra être considéré comme du passé. L’armée malienne nouvelle nous en voyons ici aujourd’hui les prémices… Je vous suis fier de retrouver une armée nouvelle dans cette dignité. Il en sera désormais ainsi et de mieux en mieux. Nous ferons tout pour équiper cette armée. Nous ferons tout pour que cette armée soit à hauteur. Nous ferons tout pour que les hommes et les femmes qui servent cette armée soient dans les conditions de dignité. Qu’ils ne connaissent plus l’infrahumanité. Non, non ! Quand des hommes et des femmes donnent leur vie pour la nation, ils méritent le meilleur de la part de la nation…
Je dis que quand on a été investi de la manière dont nous le fûmes, on n’a pas le droit à quelque complexe que ce soit quand il s’agit de la patrie. On n’a droit à aucun repos quand il s’agit de réarmer la nation au moral, au propre comme au figuré, et cela passe par des forces armées et de sécurité en capacité absolue de répondre à tout moment à l’appel de la nation… Ces hommes en lutte pour la patrie, je rappelle le fronton, le frontispice du Panthéon : “Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante… Soldats ! je vois exhorte vous et vos chefs à savoir que vous portez désormais le sort du Mali. Que ce sort doit être conforme à l’héritage qui est fait de gloire, de dignité, d’honneur. Dans vos chants martiaux, j’entends souvent citer le nom des plus glorieux du Mali. Soyez en digne… » !
Honneur, dignité, nos FAMA sont désormais à même de répondre présentes sur ce terrain-là grâce à la promesse tenue du Président IBK ! Avec lui, la montée en puissance des Forces Armées du Mali ne souffre d’aucun doute. En témoignent les moyens de transports et de combat aériens acquis pour redonner à l’Armée malienne son lustre d’antan et faire de nouvelles gloires, et cela sur financement propre du budget national. Adoptée par les élus de la nation, en mars 2015, la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire entend progressivement rééquiper les FAMA pour une période allant de 2015 à 2019 avec une enveloppe budgétaire de plus de 1000 milliards de francs CFA. Il faut rappeler que la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire a pour ambition de doter le Mali d’un outil de Défense nationale capable de relever tous les défis liés à la préservation de l’intégrité du territoire national. Rappelons que les députés ont également voté à l’unanimité un projet de loi de ratification de l’Ordonnance n°2016/16/P-RM du 18 août portant Statut Général des Militaires, qui prévoit le recrutement des militaires en fonction d’un contrat. Toutefois, il faut rappeler que le militaire servant sur la base d’un contrat est celui qui est admis dans les Armées et services pour une période déterminée et renouvelable. Cependant, l’engagement initial ne peut être inférieur à 5 ans dont une période probatoire d’un an. Cette nouvelle loi complète aussi les grades de la hiérarchie générale dans l’armée et précise les conditions de recrutement, les règles d’exercice des droits civiques et politiques. Elle définit, également, les obligations et responsabilités, les modalités de rémunération et de couverture des risques et apporte une innovation portant sur les ayants droit du militaire décédé sur le théâtre d’opération ou en service commandé. En effet, les ayants droit du militaire décédé pourront bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle calculée sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur, rapportée à la valeur indiciaire. Ils continueront de bénéficier cette indemnité jusqu’à leur majorité. Mieux, elle autorise le versement à la famille du militaire disparu, une autre indemnité forfaitaire égale à dix ans de salaire calculé sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur. Sur ce registre, les festivités du 20 janvier auront permis aux Maliens d’être témoins de cet engagement présidentiel à travers la remise de chèques géants aux ayants droit de militaires tombés sur le champ de l’honneur, dont la valeur minimale dépassait le 17 millions de FCFA !
Rassemblés par A.K
Source: Le Matinal