Le processus de désignation du candidat ADEMA à la présidentielle prochaine suit son cours normal. Le délai de réception des candidatures, fixé le 20 mars, est arrivé à terme. Six candidatures ont été enregistrées : Dioncounda Traoré de Nara, Abdoulaye Pona de la commune IV, Dramané Dembelé de Ségou, Kalfa Sanogo de Sikasso, Moustapha Dicko de Douentza, un illustre inconnu de la commune V dont nous n’avons pu trouver le nom.
Une commission de dépouillement a été mise en place lundi par le Comité exécutif de l’ADEMA. Elle est composée de sept personnes. Présidée par l’ancien ministre, Marimanthia Diarra, elle a 15 jours pour finaliser son rapport, lequel sera soumis à l’instance dirigeante pour approbation ou rejet. Ensuite, s’il y’a entente, une conférence nationale d’investiture sera organisée, celle-là est différente de celle projetée mardi prochain.
Selon nos informations, Dioncounda Traoré refuse toujours d’être candidat à la présidentielle prochaine. Mais plusieurs sections l’ont réclamé et celle de Nara a pris sur elle la responsabilité de déposer sa candidature, conformément aux textes des Rouges et Blancs, qui ne l’interdisent pas. Son dossier est donc dans la sélection. Il pourrait battre tous les autres, encore que parmi les six candidatures, nombreuses sont celles qui ne remplissent pas les critères.
En un mot, Dioncounda Traoré pourrait être retenu sans son consentement. Alors, poliment, il va décliner l’offre, avant de les conseiller. Dans cette optique, le second en termes de classement pourrait-il prétendre à l’investiture ? C’est bien la logique. Mais, c’est bien là le grand danger de la division, de l’explosion, encore que même avec Dioncounda qui semble faire le consensus, ces risques-là ne sont pas à écarter, face à la candidature d’IBK.
En tout cas, les candidats sont des grands cadres, à l’instar de Pona, un homme cultivé, plein d’initiatives. Idem pour Kalfa Sanogo, un homme très humble. Quant à Moustapha Dicko, c’est un ambitieux, sans prétention. Sans commentaires pour Dioncounda Traoré. Ce qui est sûr, ce que de belles empoignades se dessinent au sein de la ruche. A suivre.
Elhadj Chahana Takiou
Source: Le 22 Septembre